Il y a une dizaine d’années, l’Université Hébraïque de Jérusalem, l’Institut Volcani, le ministère de l’Agriculture et l’Université Ben Gourion du Néguev ont aidé à fonder la société Tal-Ya (“rosée de D.ieu” en hébreu), basée au village de Gan Yoshiya en Israël. Avi Tamir dirige la société Tal-Ya, qui exporte dans 62 pays et devrait vendre l’an prochain plus de 25 millions de bacs.
Tal-Ya commercialise un bac en polypropylène qui recouvre les racines de la plante pour diriger l’eau et l’engrais directement sur celles-ci, tout en protégeant le sol environnant contre les mauvaises herbes et les températures extrêmes et recueillir la rosée de l’air, en réduisant la nécessité d’arroser les cultures. Les bacs Tal-Ya contribuent aux économies d’eau, d’engrais (au moins 50%) et permettent d’éviter les pesticides.
Les bacs sont faciles à utiliser et permettent aux fermiers d’accroître rapidement leur rendement. Ils sont entièrement compatibles avec les systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte et font un usage maximal des eaux de pluie et de la rosée. Ils sont déjà utilisés dans de nombreuses fermes à travers le monde. Le cultivateur peut récupérer son investissement en une seule saison.
Ce plateau carré crénelé d’environ 70 cm x 70 cm pour un petit arbuste, est fait d’un plastique spécial se trouve directement sur le sol. Les plateaux existent également dans les grandes tailles pour les arbres. Réutilisable, il est équipé d’un trou au centre pour permettre à la plante de croître. En utilisant du plastique recyclé et recyclable avec des filtres UV et un additif calcaire, les plateaux de Tal-Ya ne se dégradent pas au soleil ou après l’application de pesticides ou d’engrais.
Grâce à un additif en aluminium, les plateaux Tal-Ya s’adaptent aux changements de température nuit et jour. Quand un changement de 10 degrés se produit, la rosée se forme sur les deux surfaces du plateau, qui reçoit la rosée et la condensation est envoyée directement à la plante et à ses racines. Les plateaux protègent aussi les cultures des changements extrêmes de température, comme au Canada ou aux États-Unis où les gelées tardives et de début de saison mettent certaines cultures en danger. Les agriculteurs n’ont pas besoin de s’inquiéter des mauvaises herbes parce que les plateaux occultent le soleil, donc les mauvaises herbes ne peuvent pas prendre racine.
Moins d’engrais et de pesticides signifie moins de contamination des eaux souterraines. «La collecte de rosée commence la nuit», explique Avi Tamir, « L’eau provenant de la rosée et de la condensation est en fait de l’eau distillée. L’ajout de ce liquide au sol atténue la salinité de l’irrigation. La quantité d’eau collectée dépend de l’emplacement : humidité, températures et précipitations ».