BGU (Israël) : l'agriculture intensive, et non le réchauffement climatique, assèche le lac de Galilée
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Les scientifiques de l’Université Ben Gourion du Néguev (BGU) ont montré que c’est bien la surexploitation et l’activité humaine, et non le réchauffement climatique, qui assèchent le Lac de Galilée, situé au nord d’Israël, l’une des principales sources d’eau douce en Israël.
Selon le Pr Jonathan Laronne et le chercheur post-doctorant Dr Michael Wine, tous deux membres de la BGU, le réchauffement climatique accélère l’évaporation du plus grand lac d’Israël, mais pas suffisamment pour expliquer l’ampleur du rétrécissement. Le principal responsable des niveaux d’eau historiquement bas en mer de Galilée, est l’agriculture et le détournement des cours d’eau.
Bien que de nombreux facteurs aient provoqué la diminution des lacs sur tous les continents habités, la détérioration de la mer de Galilée est plus importante que ce que peuvent expliquer les seuls facteurs météorologiques.
« Les facteurs climatiques seuls ne suffisent pas à expliquer le recul record de la mer de Galilée. Nous n’avons constaté aucune tendance à la baisse de l’afflux provenant des sources du cours supérieur du Jourdain situé principalement au Liban et dans le nord d’Israël », ont-ils déclaré.
Ils ajoutent : « au contraire, la débit de la rivière du Haut Jourdain correspond à une période d’expansion de l’agriculture irriguée, le doublement des taux de pompage des eaux souterraines dans le bassin, et de plus en plus de retenues d’eau. Alors que la hausse des températures dans le bassin est statistiquement significative et peut augmenter l’évaporation, ces changements de température sont trop faibles pour expliquer l’ampleur de la diminution des débits observés. Les résultats montrent que la restauration du niveau de la mer de Galilée nécessitera une réduction du pompage des eaux souterraines, des détournements des eaux de surface et de la consommation d’eau par l’agriculture irriguée ».
Cette nouvelle étude s’appuie sur plusieurs bases de données : les tendances en matière d’écoulement fluvial, les précipitations et les estimations satellitaires de l’utilisation de l’eau agricole. L’étude montre que l’utilisation de l’eau dans les sources situées au Liban a peu changé, mais que le débit fluvial diminue dans la vallée de la Hula, en Israël.
Pour remédier à cette réduction, les autorités responsables de l’eau ont proposé un projet de 1,3 milliard de dollars visant à pomper de l’eau dessalée de la mer Méditerranée vers la mer de Galilée. Mais le coût estimatif du projet serait d’environ 120 millions de dollars par an, juste pour compenser l’évaporation.
L’Université Ben Gourion du Néguev (BGU) est l’université de recherche dont la croissance est la plus rapide en Israël. Avec 20.000 étudiants, 4.000 employés et membres du corps professoral, et trois campus à Beer-Sheva, Sede Boqer et Eilat, la BGU est un acteur majeur du changement, qui vise à réaliser la vision de David Ben Gourion, le légendaire premier Premier ministre d’Israël, qui envisageait l’avenir de Israël émergeant du Néguev. L’Université est au cœur de la transformation de Beer-Sheva en capitale informatique du pays, où les grandes sociétés multinationales exploitent avec l’expertise de BGU pour générer de la R&D innovante.
Pour son cinquantième anniversaire, la mission de la BGU est d’apporter des changements aux niveaux local, régional et international. Avec des facultés en sciences de l’ingénieur ; Sciences de la santé ; Sciences naturelles ; Sciences humaines et sociales ; Affaires et gestion ; Zones arides et déserts. La BGU est une université de qui se situe aux frontières de la science et de la communauté. Plus d’un tiers des étudiants participent à l’un des programmes d’action communautaires les plus développés au monde. L’Université est un leader national et mondial reconnu dans de nombreux domaines, et encourage activement les collaborations multidisciplinaires avec le gouvernement et l’industrie, l’esprit d’entreprise et l’innovation sous toutes ses formes.
Traduction/adaptation Esther Amar pour Israël Science Info
Publication dans Science of the Total Environment sept. 2018
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Human activity, rather than drought, is the main culprit for historically low water levels in the Sea of Galilee, a Ben-Gurion University research team says.
In a comprehensive paper published in the September issue of Science of the Total Environment, a prominent industry journal, Prof. Jonathan Laronne and Fulbright Post-doctoral Fellow Dr. Michael Wine, both members of the BGU Geomorphology and Fluvial Research Group, present evidence that agriculture and flow diversion are the primary drivers in the shrinkage of the Sea of Galilee, one of Israel’s major sources of fresh water.
The researchers said that while a host of factors have caused lakes to shrink on all inhabited continents, the deterioration at the Sea of Galilee is more extensive than can be explained by weather factors alone.
“Climatic factors alone are inadequate to explain the record shrinkage of the Sea of Galilee,” they said. “We found no decreasing trends in inflow from the headwaters of the Upper Jordan River located primarily in Lebanon and northern Israel.
“Rather, the decrease in discharge of the Upper Jordan River corresponded to a period of expanding irrigated agriculture, doubling of groundwater pumping rates within the basin, and increasing of the area of standing and impounded waters. While rising temperatures in the basin are statistically significant and may increase evapotranspiration, these temperature changes are too small to explain the magnitude of observed streamflow decreases. The results demonstrate that restoring the level of the Sea of Galilee will require reductions in groundwater pumping, surface water diversions, and water consumption by irrigated agriculture,” they added.
This new research is based on several lines of evidence—trends in streamflow, precipitation, and satellite-based estimates of agricultural water use. The research finds little change in water use in the headwaters located in Lebanon, but large streamflow decreases within Israel’s Hula Valley.
To address the shrinkage, water authorities have proposed a $1.3 billion project to pump desalinated water from the Mediterranean Sea to the Sea of Galilee. But the estimated cost of the project would be approximately $120 million per year just to keep pace with evaporation.
About Ben-Gurion University of the Negev
Ben-Gurion University of the Negev (BGU) is the fastest growing research university in Israel. With 20,000 students, 4,000 staff and faculty members, and three campuses in Beer-Sheva, Sede Boqer and Eilat, BGU is an agent of change, fulfilling the vision of David Ben-Gurion, Israel’s legendary first prime minister, who envisaged the future of Israel emerging from the Negev. The University is at the heart of Beer-Sheva’s transformation into the
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As it counts up to its fiftieth anniversary, BGU’s mission continues to be effecting change, locally, regionally and internationally. With faculties in Engineering Sciences; Health Sciences; Natural Sciences; Humanities and Social Sciences; Business and Management; and Desert Studies, BGU is a university with a conscience, active both on the frontiers of science and in the community. Over a third of our students participate in one of the world’s most developed community action programs. The University is a recognized national and global leader in many fields, actively encouraging multi-disciplinary collaborations with government and industry, and nurturing entrepreneurship and innovation in all its forms.
Publication in Science of the Total Environment Sept. 2018
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