Une première médicale à Caen : le CHU a été choisi pour procéder aux ultimes tests nécessaires à la validation internationale d’un scanner dernier cri : il permet, en un temps record, d’obtenir des images d’un patient en trois dimensions et à 360 degrés. Ce scanner est le fruit d’un partenariat entre le CHU de Caen et la société israélienne Spectrum Dynamics Medical. Spectrum Dynamics Medical a développé cette nouvelle technologie il y a dix ans. À l’origine, elle avait permis d’améliorer la scintigraphie cardiaque. L’imagerie médicale nucléaire est devenue ainsi plus rapide, plus performante et moins irradiante.
En février dernier, le centre de traitement des cancers du CHU de Caen se dotait d’un TEP-scan numérique, un appareil capable de détecter des lésions ou des tumeurs minuscules. Quelques mois plus tard, l’hôpital caennais se retrouve une nouvelle fois à la pointe de l’imagerie médicale. Depuis la mi-mai, le service de médecine nucléaire procède aux ultimes tests nécessaires à la validation internationale d’un tout nouveau scanner conçu par une entreprise israélienne.
L’appareil dispose d’un ensemble de 12 bras disposés en étoiles et bardés de capteurs (96), allant jusqu’à effleurer le patient. En une seule prise, le dispositif permet d’obtenir une vue en trois dimensions et haute résolution de la zone examinée. Le médecin peut ensuite observer sous tous les angles cette zone en naviguant autour à 360 degrés. L’ancien système, équipé de deux caméras, ne permettait qu’une vue en deux dimensions, à moins de multiplier les prises au prix d’un examen beaucoup plus long pour le patient (un examen qui, rappelons-le, nécessite l’injection d’un produit radioactif).
Si Caen a été choisi pour procéder à la validation mondiale de ce nouveau système, c’est en raison des relations déjà anciennes entre son concepteur et le service normand de médecine nucléaire. Les tests en cours permettent au centre hospitalier normand d’acquérir une position de leader. “Il y a des technologies qui, automatiquement, au bout de 2-3 ans vont changer, il faut être là, il faut surfer sur la vague et évidemment ensuite il y a tout un cycle de formation: vous avez une nouvelle technologie donc il y a une courbe d’apprentissage. On va créer à Caen une plateforme de formation pour la France mais aussi pour l’Europe“, explique Denis Agostini, chef du service médecine nucléaire CHU de Caen.
Ce nouveau scanner va notamment améliorer le suivi des pathologies osseuses, cardiaques mais aussi celles touchant le cerveau ou les poumons.
Reportage de Jérôme Raguenau et Thierry Cléon pour France 3
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