Le « range-extender » peut constituer un bon moyen de prolonger l’autonomie d’une voiture sans faire décoller son prix, surtout sur un petit modèle. Selon la start-up israélienne Aquarius Engines, le véhicule ainsi équipé coûterait environ 17.000 dollars (autour de 15.300 euros), contre 25.000 dollars pour un hybride classique et 40.000 dollars pour un électrique pur, une facture où la batterie pèse toujours pour moitié.
Plusieurs prototypes utilisant le générateur d’Aquarius Engines seront testés sur route par son client début 2017, a ajouté la start-up.
Le prolongateur d’autonomie de l’ancienne Volt était un moteur essence classique de 1,4 litre, tandis que celui qui équipe actuellement l’i3 de BMW est un bicylindre. Tous deux fonctionnent comme un générateur classique d’électricité.
Aquarius utilise un principe différent: le piston effectue des va-et-vient sans bielle ni vilebrequin et crée un courant par le biais d’un aimant se déplaçant à l’intérieur d’une bobine électromagnétique. Selon la start-up, le rendement énergétique est deux fois supérieur.
Toyota a présenté lui aussi en 2014 un projet de « générateur linéaire à moteur à piston libre », mais sans préciser ce qu’il comptait faire de cette technologie.
Renault, précurseur dans l’électrique avec Nissan, a son propre prototype de prolongateur d’autonomie, mais sans intention de l’utiliser.
« Nous allons prolonger l’autonomie (des voitures électriques) mais nous le ferons sans ‘range extender' », a déclaré Arnaud Deboeuf, directeur de la holding de l’alliance.
Renault-Nissan, qui a lui aussi regardé le concept Aquarius mais décidé de ne pas donner suite, estime que l’ajout d’un moteur à essence, même de 600 centimètres cube seulement, fausse le concept de « zéro émission » et pourrait poser problème si le centre-ville, par exemple, est réservé à l’avenir aux seuls véhicules 100% électriques.
Source Reuters, par Edward Taylor à Francfort, Gilles Guillaume pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot