Les chercheurs de l’Université Ben Gourion du Néguev (BGU) ont développé un algorithme de télédétection qui analyse les images satellites pour identifier et évaluer les incendies causés par les cerfs-volants et autres dispositifs incendiaires. Le « terrorisme au cerf-volant », les ballons et les cocktails Molotov lancés lors de l’opération Wall Guard ont fait des ravages dans la zone bordant la bande de Gaza. Les explosifs lancés vers Israël ont détruit des champs, des bosquets, des réserves naturelles et tué des animaux sauvages, laissant derrière eux des étendues de terre brûlée.
Le Pr Arnon Karnieli, chef du laboratoire de télédétection de la BGU School of Sustainability and Climate Change, avait développé l’algorithme AFRI (Aerosol Free Vegetation Index), pour voir à travers une couverture de fumée, même épaisse, et localiser les zones endommagées. AFRI a été adopté par l’Agence spatiale européenne (EUMETSAT) comme standard et sera bientôt déployé par les agences israéliennes. En plus de son application en temps de guerre, AFRI s’est avéré être un outil précieux pour aider les pompiers à cartographier les zones incendiées de manière sûre et efficace.
« Le signal spectral des terres agricoles vertes est le même avec ou sans voile de fumée épaisse », explique Arnon Karnieli. « Les images satellites prises sur plusieurs jours peuvent faire la différence entre les terres récemment brûlées et les dommages plus anciens. » À l’aide de l’algorithme, les chercheurs ont déterminé qu’en mai 2021, lors de l’opération Wall Guard, environ 3200 (13050 dunams) acres de forêts, de réserves et de terres agricoles israéliennes ont brûlé autour de Gaza.
Traduction/adaptation Esther Amar pour Israël Science Info