Selon Les Echos et Israël Valley, la SNCF a envoyé une délégation de 19 personnes en Israël à l’occasion de la troisième édition de EcoMotion (conférence et salon) qui s’est tenue à Tel Aviv le 27 avril 2015. La SNCF a signé un accord stratégique avec l’accélérateur israélien de start-up Smart Transportation.
Les Echos : La SNCF sera-t-elle la prochaine entreprise tricolore à faire l’acquisition d’une pépite de la Silicon Valley israélienne ? A l’heure où l’opérateur public ferroviaire français accélère son virage dans le numérique et la mobilité, il prend en tout cas très au sérieux l’innovation technologique made in Israël. Témoin, la signature lundi d’un « partenariat stratégique » avec Smart Transportation, l’accélérateur israélien lancé l’hiver dernier, sous l’égide de l’université de Tel-Aviv, de l’initiative gouvernementale « Fuel Choices » et de la communauté locale des transports intelligents, EcoMotion.
« C’est une véritable opportunité d’accès aux start-up et aux technologies israéliennes les plus prometteuses », explique aux « Echos » Mathias Emmerich, le directeur général délégué performance SNCF mobilités. Avec 18 autres dirigeants du groupe, il a fait le déplacement à Tel-Aviv, à l’occasion du troisième événement annuel d’EcoMotion. Une nouvelle démonstration de la volonté de l’opérateur ferroviaire public de devenir un leader du voyage de « porte à porte » et « de renforcer l’innovation numérique » dans l’ensemble de ses unités.
Parmi les membres de cette « task force » figurent Yves Tyrode, le nouveau « chief digital officer » de la SCNF, ou encore Laurent Kocher, le directeur marketing, innovation et services de Keolis. Car, en matière de transports intelligents, l’Etat hébreu a beaucoup à offrir, comme en témoignent ces success stories que sont le GPS communautaire Waze, cédé en juin 2013 pour de 1 milliard de dollars à Google, la solution anticollision Mobileye, introduite sur le Nyse l’été dernier, l’app Get Taxi, concurrent d’Uber, ou encore Moovit, le « Waze » des transports en commun dans lequel a investi Keolis en début d’année.
Avec une dotation de 25 000 dollars par projet, Smart Transportation, qui doit incuber 10 jeunes pousses par an, s’est hissé parmi les trois accélérateurs de référence sur le plan mondial, aux côtés de Start-upbootcamp (basé à Berlin) et de Techstars à Detroit.
« C’est la première fois que la SNCF soutient un accélérateur à l’étranger. L’enjeu, c’est de trouver ici des solutions « out of the box » notamment dans l’économie de partage », précise Mathias Emmerich. Et, ajoute-t-il : « C’est plus logique que nous le fassions à Tel Aviv plutôt qu’en Californie, où personne ne nous attend comme acteur de transport traditionnel. »
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Sources Les Echos et Israel Valley