L’ordonnance restrictive de l’enquête sur la pollution au large des côtes d’Israël a été levée. Un pétrolier grec, qui a quitté Port-Saïd en Égypte et qui se trouve en Espagne, est soupçonné d’avoir procédé au déversement de mazout.
Le juge du tribunal de Haïfa, Zaid Falah, a ordonné ce mardi midi de lever l’ordonnance de restriction émise hier sur l’enquête sur la marée noire au large des côtes d’Israël. En même temps, le gouvernement a approuvé l’attribution de 45 millions de shekels pour dépolluer les côtes et éliminer les déchets.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la pollution a démarré à environ 50 km des rives d’Ashkelon il y a deux semaines. En raison de la tempête, d’énormes quantités de goudron ont atteint les côtes d’Israël, de Rosh Hanikra au nord, à la plage de Zikim au sud.
Des bénévoles sur les plages polluées (photo Eliel Lazmi)
Selon la chaine de TV N12, l’un des navires suspects est un pétrolier appelé « Minerva Helen », qui porte le drapeau grec. Il a quitté Port-Saïd le 11 février et a navigué au large de l’Etat d’Israël. Le pétrolier aurait déversé le pétrole à la mer puis serait retourné dans un autre port en Égypte. Actuellement, le navire est amarré au port de Carthagène en Espagne.
Le juge a indiqué aujourd’hui « qu’il y a environ une semaine, l’État d’Israël a été frappé par un très grave incident de pollution dont l’auteur avait connaissance en rejetant du goudron dans la mer le long de la bande côtière ».
Conditions très dures pour les bénévoles (photo Eliel Lazmi)
Cette pollution a gravement endommagé la flore et la faune ainsi que l’ensemble des écosystèmes de la côte méditerranéenne. « Il ne fait aucun doute que les autorités doivent être autorisées à mener l’enquête jusqu’à son terme afin de traduire en justice les responsables de cet acte criminel. Il ne fait aucun doute qu’aucune mesure ne doit être prise qui nuirait au bon déroulement de l’enquête ».
Le juge a ajouté que « les représentants des médias du pays ont insisté sur le droit du public à savoir ce qui s’est passé et ont demandé l’annulation de l’ordonnance de restriction de l’information, qui avait été émise après de nombreuses publications ».
NDLR : Eliane Lezmi, porte-parole pour les francophones du mouvement Yaron Zelikha et autrice d’un rapport explosif sur le projet RED-MED a déclaré : « cette catastrophe démontre de façon spectaculaire que le projet de transformer Eilat (mer Rouge), en port pétrolier pour acheminer le pétrole des Emirats arabes unis vers la Méditerranée, que dénoncent avec force les associations de protection de l’environnement en Israël, serait un danger terrible pour l’environnement, la faune et la vie locale ».
Esther Amar, fondatrice directrice de Israël Science Info souligne : « ce projet est d’autant plus surprenant qu’il est en totale contradiction avec les ambitions affichées des Emirats arabes unis, qui ont lancé la Semaine de la durabilité. La plateforme qui diffuse les réalisations entièrement tournées vers la transition énergétique propose clairement d’en finir avec les énergies fossiles comme l’atteste ce lien de la plateforme globally« .
http://www.globallygreat.com/videoShare/25d10959-dd52-49b3-8325-de8c12708a0e
Sources kikarhashabat, Koide9enisrael et Israël Science Info