Le groupe de recherche de l’assistant professeur Maytal Caspary Toroker au Technion en Israël a élucidé les origines du succès des catalyseurs « dopés » au fer, dans le processus de décomposition de l’eau. Cette étude a révélé pour la première fois pourquoi le fer provoque une oxydation accélérée de l’eau. Une meilleure compréhension du mécanisme de fractionnement de l’eau devrait conduire au développement de nouveaux catalyseurs, capables d’oxyder l’eau et de stocker de l’énergie. Le fractionnement de l’eau est un processus au cours duquel l’eau se décompose en molécules d’hydrogène et d’oxygène. Muriel Touaty, CEO du Technion France, souligne : « c’est un processus exploité par les chercheurs pour produire du carburant hydrogène, carburant qui respecte l’environnement ».
Dernièrement, un matériau s’est révélé particulièrement efficace dans le processus d’oxydation de l’eau. Il s’agit de la substance oxyhydroxyde de nickel (NiOOH), déjà employée dans l’industrie des piles. Or, on a récemment découvert que lorsque ce matériau est combiné au fer, son efficacité s’en voit considérablement augmentée. Depuis, des chercheurs du monde entier utilisent ce catalyseur pour fractionner les molécules de l’eau, mais à aucun moment le mécanisme qui explique l’efficacité Prof. Asst. Maytal du fer n’a été élucidé.
Le groupe de recherche de l’assistant professeur Maytal Caspary Toroker du Département Science et Ingénierie des matériaux du Technion, Israel Institute of Technology, utilise des méthodes théoriques et numériques pour caractériser les propriétés des matériaux et trouver une corrélation entre la structure et la fonctionnalité du matériau. De tels procédés permettent de comprendre pourquoi les catalyseurs combinés au fer, ont un impact tel sur l’activité chimique du matériau. Le groupe a constaté que le fer est capable de changer facilement les états d’oxydation, lorsque l’élément en fer est dans le catalyseur, élément essentiel au succès du processus chimique, qui dépend principalement de la capacité du matériau à modifier les états d’oxydation pendant la réaction.
En 2016 l’équipe a publié 12 articles, dont une part importante était consacrée à la caractérisation du catalyseur NiOOH. L’article récemment publié dans PCCP fera la une du prochain numéro. Il est intitulé « Le secret derrière le succès de l’oxyhydroxyde de nickel combiné au fer« . Cet article a été publié en collaboration avec Vicky Fidelsky, étudiante en Master Energie au Technion.
Publication dans Physical Chemistry Chemical Physics, juillet 2017
Source : Technion France et Technion
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