Gila Gamliel, ministre israélienne de la Protection de l’environnement, vient de déclarer que les projets pour augmenter le flux de pétrole à travers Eilat pourraient se terminer par une catastrophe environnementale bien plus grave que la pollution par le goudron qui a touché 160 km de plages israéliennes ces dernières semaines. Gila Gamliel a déclaré qu’un accord pour transporter du pétrole du golfe Persique vers l’Europe, en utilisant Israël comme pont terrestre, pourrait entraîner des dommages irréversibles.
En octobre 2020, la société Europe-Asia Pipeline Company (anciennement Eilat Ashkelon Pipeline Co.) et MED-RED (une entreprise détenue conjointement par une société israélienne et un géant de l’énergie aux EAU) ont signé un protocole d’accord qui aurait pour conséquence d’apporter du pétrole à l’Europe et l’Extrême-Orient via Israël. Le plan entraînerait le transport de centaines de milliers de tonnes de pétrole brut via les eaux territoriales d’Israël.
Gila Gamliel déclare : « Une discussion urgente doit avoir lieu avec tous les organismes gouvernementaux concernés concernant le plan visant à augmenter le volume des activités de transport de pétrole brut sur les pipelines d’EAPC. Ce que nous avons vu cette semaine sur les plages, en raison du goudron, n’est rien en comparaison des quantités de pétrole dont il est question dans le cas d’EAPC. Il faut mettre l’accent sur les graves conséquences potentielles pour l’environnement, qui pourraient modifier la zone en cas de catastrophe, et pourraient entraîner des conséquences et des dommage irréversibles. Les graves conséquences environnementales qui peuvent survenir dans les eaux de la mer Méditerranée et de la mer Rouge seraient très graves… Augmentation de l’activité de transport de combustibles fossiles dans un endroit aussi sensible que le golfe d’Eilat, étant donné son expansion et sa dépendance au tourisme sont un pas dans la mauvaise direction ».
Du point de vue politique et mondial, il s’agit clairement d’une initiative non environnementale visant à augmenter les volumes de transport de pétrole brut, au lieu d’encourager les investissements dans les énergies renouvelables et une économie à faibles émissions de carbone. De plus, les risques de déversement de pétrole dans le golfe d’Eilat augmentera et,le risque à Ashkelon augmentera également, accentuant la fragilité de l’écosystème de la mer Rouge. « Réduire l’utilisation des combustibles fossiles par Israël, effort que dirige le Ministère de la protection de l’environnement, est un objectif national stratégique nécessaire pour réduire la pollution atmosphérique et la morbidité et la mortalité qui en résultent. Israël s’est engagé à aller au-delà d’une économie à faibles émissions de carbone, dans le cadre du processus international mené par l’OCDE et l’ONU, pour lutter contre la crise climatique ».