On appelle « eaux grises » les eaux savonneuses issues des lavabos, des douches et bains, des machines à laver, des ménages et des entreprises (eaux de cuisine et des toilettes exclues). Ces eaux ont la particularité d’être peu chargées et non grasses. Contrairement à d’autres ressources en eau dont la régularité reste aléatoire, le volume d’eau grise est régulier, tout au long de l’année. La réutilisation des eaux grises connaît une popularité croissante, notamment dans les régions pauvres en eau, en tant que ressource alternative viable pouvant être récupérée principalement pour l’irrigation des jardins et pour les chasses d’eau.
Les nouveaux systèmes de traitement des eaux grises, dont l’un a été mis au point par l’Institut Zuckerberg à l’Université Ben Gourion du Néguev, permettent désormais de traiter de façon économique à grande échelle les eaux usées.
L‘étude menée par l’université Ben Gourion du Néguev avait pour but de déterminer à l’aide d’une enquête épidémiologique s’il existait un risque de gastro-entérite ou de maladies cutanées associées lié à la réutilisation des eaux grises.
Les participants à l’étude (utilisateurs des eaux grises et non utilisateurs) ont dû remplir un questionnaire hebdomadaire sur leur santé et leur mode de vie durant une année pour évaluer leur niveau d’utilisation des eaux grises ou de l’eau potable utilisées pour l’arrosage du jardin.
Les chercheurs ont conclu que la réutilisation des eaux grises est sans danger pour la santé et l’environnement. Le Pr Amit Gross de l’Université Ben Gourion du Néguev recommande cependant une enquête complémentaire impliquant une population plus importante pour affiner ces résultats et identifier d’éventuelles connexions entre des maladies gastro-intestinales et l’exposition aux eaux grises… Un chercheur du Technion (Pr Eran Friedler) était également impliqué dans cette étude.
Publication in Science of the Total Environment
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