La majorité des adultes abritent le virus VZV (virus varicelle-zona) à l’état latent. Ce dernier est à l’origine d’une maladie infantile extrêmement fréquente, la varicelle. Mais une fois la maladie guérie, le virus n’est pas totalement éliminé de l’organisme. Il demeure quiescent dans les ganglions. Sa réactivation provoque le zona, une maladie extrêmement douloureuse en période de crise car elle diffuse le long du trajet d’un nerf, ou d’un ganglion nerveux. En l’absence de traitement la maladie guérit spontanément en quelques semaines. Mais le virus peut se réactiver à plusieurs reprises. Par ailleurs, le zona peut également induire la persistance de douleurs chroniques après guérison de la « crise », mais aussi des séquelles neurologiques (douleurs névralgiques) ou la perte de vision.
Une étude internationale conduite par des équipes de l’université Bar-Ilan en Israël, de Baltimore (Johns Hopkins), de Pittsburg et de Singapour vient de mettre au point un système utilisant des neurones embryonnaires humains dérivés de cellules souches. En pratique, les chercheurs ont dans un premier temps montré que des neurones dérivés de cellules souches embryonnaires humaine (ESC) sont susceptibles d’être infectée par le VZV. Dans un second temps ils ont établi que ces neurones sont également les hôtes possibles d’une infection latente persistante pendant des semaines. Cette infection quiescente peut alors être réactivée sous l’effet de stimulis.
Ces expériences permettent de réaliser un système efficace de modélisation de l’état latent du VZV. Elles montrent le rôle potentiel de la température dans la réactivation de l’infection. In fine, elle permettront de réaliser de grandes avancées dans la compréhension des mécanismes en jeu et donc, dans leur inhibition…
Article complet dans Israël Science Info N°17