Le refus de faire vacciner ses enfants fait souvent la Une des manchettes et inquiète les autorités sanitaires et les médecins. Une nouvelle étude menée par le Dr Anat Gesser-Edelsburg, Yaffa Dr Shir-Raz et le Pr Manfred S. Green à l’Université de Haïfa, suggère que même les parents qui ne sont pas « anti vaccins » et qui se conforment aux programmes de vaccination, sont susceptibles d‘hésiter ou de refuser de faire vacciner leurs enfants selon la mauvaise communication du prestataire de soins de santé, et d’indications insuffisantes sur la sécurité du vaccin.
Cette étude fait suite au constat du refus ou de l’hésitation des parents de faire vacciner leurs enfants, après l’apparition de la poliomyélite en Israël en 2013. Bien qu’aucun cas clinique de poliomyélite paralytique n’ait été enregistré lors de l’épidémie, le ministère israélien de la Santé a lancé une campagne pour vacciner les enfants de moins de 10 ans, déjà protégés par le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI), avec un vaccin antipoliomyélitique oral bivalent (VPO) destiné à protéger les personnes non vaccinées.
L’étude s’appuie sur les résultats d’un questionnaire et l’analyse du contenu des discussions des parents sur les blogs, les sites Internet, et Facebook. Malgré le taux élevé d’enfants vaccinés durant la campagne, les résultats de l’étude indiquent que, pour la première fois, les parents qui ne sont pas « anti-vaccins » et qui respectent généralement les programmes de vaccination de routine, hésitent ou même refusent de faire vacciner leurs enfants. Un tiers des parents interrogés, qui ont refusé ou hésitaient à faire vacciner leurs enfants, a indiqué que la sécurité du vaccin les inquiétaient, et qu’ils n’ont pas été convaincus par les informations communiquées par le ministère de la Santé, ou les raisons pour lesquelles ce vaccin était nécessaire.
Publication dans the Journal of Risk Research