Israël Science Info signale que l’excellent magazine Sciences et Avenir a publié un article sur une avancée majeure de l’Institut Weizmann. « Chacun de nous a, dans son nez, environ six millions de récepteurs de l’odorat d’environ quatre cents types différents. La distribution de ces récepteurs varie d’une personne à l’autre, si bien que le sens de l’odorat de chaque individu est unique. Des scientifiques de l’Institut Weizmann (Israël) ont mis au point une technique qui permet de visualiser l’empreinte olfactive de chaque individu. Elle pourrait permettre dans l’avenir le diagnostic de maladies neurodégénératives, comme les maladies d’Alzheimer ou Parkinson, ou de réaliser un test non invasif pour vérifier la compatibilité entre un donneur et un receveur d’organes.
Leur méthode est basée sur le degré de similarité ou de différence entre deux odeurs. 89 volontaires ont évalué 28 odeurs différentes selon 54 mots descriptifs, par exemple, « citronné » ou « masculin ». Grâce aux résultats obtenus, les chercheurs sont parvenus à développer une formule mathématique complexe, à plusieurs dimensions, afin de déterminer comment deux odeurs pouvaient être similaires dans l’odorat humain. Au total, ils ont obtenu 378 similarités, et donc une « empreinte olfactive » à 378 dimensions. La force de cette formule, selon le Dr Lavi Secundo, principal auteur de l’étude, est qu’elle ne nécessite pas que les sujets soient d’accord sur l’utilisation et l’applicabilité des mots donnés. Grâce à cet outil précis, les scientifiques ont mis en évidence l’idée scientifiquement fondée que chaque personne a sa propre « empreinte olfactive ». Celle-ci reste inchangée 30 jours après la première expérience… »
Article complet sur Sciences et Avenir
Publication dans PNAS, 13 mai 2015