Des recherches conduites à l’Institut Weizmann des sciences ont amené des cellules cardiaques de souris à faire marche arrière pour leur permettre de se renouveler. Cette recherche permet, d’une part, de mieux comprendre pourquoi le cœur des mammifères ne peut se régénérer, et montre d’autre part qu’il y a une possibilité, chez la souris adulte, d’éviter ce destin.
… Cette recherche sur le processus de régénération au moyen d’imagerie en temps réel et des études moléculaires ont révélé que les cardiomyocytes se ‘dé-différencient’, ce qui signifie qu’ils ramènent à une forme antérieure quelque chose qui se trouve à mi-chemin entre une cellule embryonnaire et une cellule adulte, qui est dès lors capable de se diviser et de se différencier en nouvelles cellules cardiaques. En d’autres mots, les récepteurs ERBB2 ont fait faire aux cellules un pas en arrière vers une forme embryonnaire, et ensuite l’arrêt de leur activité, a activé le processus de régénération.
En poursuivant leurs travaux, le Pr Tzahor et son équipe ont commencé à tracer la voie : celle des autres protéines qui répondent au message de NRG1 dans la cellule. Le docteur Gabriele D’Uva explique : « ERBB2 est clairement à la tête de la chaîne. Nous avons montré qu’il peut de lui-même induire une régénération cardiaque. Mais comprendre les rôles des autres protéines dans la chaîne peut nous diriger vers de nouvelles cibles médicamenteuses pour le traitement des maladies cardiaques »…
Publication dans Nature Cell Biology, 23 avril 2015