Gadi Cohen est vice-Président exécutif et responsable du Groupe d’Aviation Civile dont IAI (Israel Aerospace Industries) a annoncé la création en novembre dernier. Israël Science Info a rencontré Gadi Cohen, en vue du salon de l’emploi que ce diplômé du Technion pilote sur l’espace IAI, au SIAE Le Bourget (15-21 juin 2015). L’aviation civile réunit Bedek Aviation Group, Commercial Aircraft Group et Engineering Group. Surtout connu pour ses activités de défense, on sait peu que la branche commerciale d’IAI réalise 30 % du CA d’IAI, presque 100 % de son chiffre d’affaires à l’export, et qu’IAI détient le record du monde des certifications. Ses succès commerciaux à l’export en font un moteur économique et social pour le pays. BDI Coface l’a d’ailleurs classé au 8ème rang des entreprises pour lesquelles il fait bon travailler, aux côtés de Google, Intel, Teva, HP…
IAI recevra les candidats sur le Chalet #A210 et peuvent déjà envoyer un mail avec leur CV à applicationairshow2015@gmail.com
Interview :
ISI Mag : Quels métiers venez-vous présenter au Bourget ?
Gadi Cohen : Israel Aerospace Industries (IAI) est une industrie nationale de haute technologie, performante et innovante, qui contribue largement au rayonnement d’Israël dans le monde. Mais la diversité des métiers chez IAI est peu connue. Comme chaque année, nous rencontrons en direct les candidats qui voudraient faire une carrière chez nous. C’est l’occasion exceptionnelle d’évoquer les différents métiers avec les cadres dirigeants d’IAI : ingénieur d’études, ingénieur électronicien des systèmes de sécurité aérienne, informatique et transport aérien, maintenance aéronautique, assistance aéroportuaire, concepteur de systèmes, avionneur systémier pour concevoir l’architecture des appareils, cybersécurité, certification… Le choix est vaste ! Nous recrutons pour la branche commerciale d’IAI mais aussi pour toutes les autres activités du groupe. Sur les 15 000 employés d’IAI, il y a plus de 6000 ingénieurs, pour un CA qui atteint les 4 milliards de dollars. Nous gérons 1,2 milliards de $ en R&D, sachant qu’une grande partie est financée par nos clients.
ISI Mag : Quelle est la stratégie commerciale d’IAI ?
Gadi Cohen : Les activités de défense sont profitables, mais le potentiel de notre activité commerciale au niveau mondial est illimité, car le trafic aérien mondial devrait doubler dans les 15 années à venir. Pour pérenniser les revenus d’IAI, et selon la stratégie définie il y a quelques années, nous cherchons à équilibrer les activités de défense et les activités commerciales. Malgré les technologies de pointe que nous développons, les résultats économiques et financiers de la division commerciale ne sont pas encore à la hauteur de nos espoirs. Les activités civiles en général sont très sensibles aux crises économiques, ce sont les dernières qui se rétablissent. Il y a eu de très grandes fluctuations du rythme d’activités ces dernières années. Nous voulons enrichir notre portefeuille clients pour être moins soumis aux fluctuations du marché. En diminuant les frais généraux pour diminuer les coûts et en utilisant la synergie entre les différentes branches du groupe. Il y a encore beaucoup à faire pour concrétiser ces ambitions. Pour conquérir de nouveaux marchés, nous devons anticiper les besoins des clients qui exigent en permanence des matériels toujours plus performants, plus fiables et plus rentables. IAI consacre un énorme budget à la R&D pour préparer l’avenir, pérenniser son savoir faire et son modèle, préserver les effectifs et son avance technologique.
ISI Mag : Comment définissez-vous votre activité ?
Gadi Cohen : Notre branche aviation civile coordonne et supervise toutes les activités commerciales au sein d’IAI. Depuis plus de 40 ans, plus de 1000 avions opérationnels dans le monde ont été conçus, produits et certifiés chez IAI. Cette branche comprend le développement et la production de jets d’affaires, la révision et la maintenance (MRO, Maintenance, Repair and Operations), la conversion d’avions passagers en avions cargo et la configuration de citernes…
Propos recueillis par Esther Amar, fondatrice d’Israël Science Info
Suite de l’interview dans Israël Science Info N°17 version papier.