Le Point : interview d'Ester Segal (Technion, Israël) à la pointe de la recherche sur le cancer
[:fr]Le magazine Le Point, partenaire média officiel du Technion France à l’occasion du colloque qui s’est tenu à la Maison de la Chimie ce 11 décembre en présence d’orateurs prestigieux, a consacré cette semaine (N° 2361) deux belles pages à la chercheuse Ester Segal. Le Pr Segal dirige le laboratoire des nanomatériaux multifonctionnels au Technion de Haïfa (Israël) qui enquête sur l’interface entre la science des matériaux et la biotechnologie. « Elle mène plusieurs révolutions scientifiques, des solutions anti-gaspillage alimentaire et de lutte contre le cancer« , précise Heloïse Pons, journaliste au Point. Le Prof Ester Segal a orienté ses recherches sur le cancer lorsqu’elle a appris à 34 ans qu’elle était atteinte d’un cancer à un stade très avancé. Elle a voulu rechercher de nouvelles formes de diagnostic du cancer et de délivrance de médicaments plus pratiques et plus respectueux des patients.
Muriel Touaty, organisatrice du Colloque annuel du Technion France, avait invité Esther Segal à présenter ses travaux à Paris au cours de la session « Santé augmentée, bien-être connecté et nutrition du futur ».
Dans son laboratoire, les recherches se concentrent sur le silicium qui montre de nouvelles possibilités à l’échelle nano. En le transformant en éponge, par exemple, le silicium peut attirer et capturer des matériaux et servir ainsi de biomarqueur pour établir un diagnostic… (lire la suite dans Le Point).
Ester Segal travaille sur des matériaux qui sont donc 1 milliard de fois plus petits que le mètre. Notamment le projet Nanopack, projet soutenu par la Commission européenne dans le cadre du projet Horizon 2020. Basé sur une technologie née dans son laboratoire, ce nanomatériau utilise une argile qui a la forme d’un cube creux de 10 nanomètres de diamètre. Une fois rempli de matériaux naturels antimicrobiens (huiles essentielles, extraits de plantes), ils sont intégrés aux emballages alimentaires en plastique. Cette solution pourrait être commercialisée d’ici à deux ans. Objectif : réduire le gaspillage alimentaire dans le monde qui atteint le chiffre effarant de 1,3 milliard de tonnes par an !
Source : Le Point, Héloïse Pons, page 132/134
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