L’Université hébraïque de Jérusalem et la clinique de Cleveland ont lancé en 2015 un partenariat pour créer un centre virtuel de nanomédecine transformative. Ce centre a pour but de mettre au point de nouveaux traitements curatifs ou de prévention ainsi que de nouvelles méthodes de diagnostic pour relever les grands défis médicaux dans le domaine des maladies cardiovasculaires, neurologiques et du cancer. Ces deux institutions sont réputées dans le domaine de la santé pour leur fort pourvoir d’innovation. La clinique de Cleveland leader dans le domaine de la recherche clinique et le développement de nouvelles stratégies de traitement des patients. En Israël, l’Université hébraïque de Jérusalem, qui se positionne au 87ème rang mondial d’après le classement de Shanghai 2016, est affiliée à cinq hôpitaux et commercialise un grand nombre de ses innovations médicales et pharmaceutiques. A travers cette collaboration, une collecte de 15 millions de dollars sur une durée de 5 ans a été lancée pour rendre ce projet possible. Ce partenariat permettra la mise en commun des connaissances et des savoir‐faire et la création d’une véritable dynamique d’échanges autour des besoins des patients et des innovations permettant d’y répondre. Les voies d’innovations seront basées sur les nanosciences et les nanotechnologies.
Les nanoparticules se placent aujourd’hui comme les outils les plus prometteurs pour améliorer la délivrance ciblée des médicaments. Les médicaments peuvent être chargés au sein de nanoparticules puis libérés aux sites cibles, en évitant les effets secondaires dus à la dégradation du médicament dans d’autres zones du corps humain. Ce processus permet ainsi de créer des traitements mieux tolérés par les patients. Cette spécificité d’action permet également d’augmenter la concentration de médicament délivrée au niveau de la cible et d’aboutir à une diminution des doses et des fréquences d’administration. L’utilisation de nanoparticules aurait également des avantages dans le domaine du diagnostic puisqu’elle permettrait de diminuer le temps et les coûts d’analyse par rapport aux méthodes traditionnelles. L’Université hébraïque de Jérusalem travaille notamment sur le développement de tests facilement utilisables par les médecins, ne nécessitant ni hospitalisation, ni envoi de prélèvements à des laboratoires d’analyse extérieurs.
Source BVST – auteur: Angèle Cortial, Post-doctorante, Université Hébraïque de Jérusalem