Les Nanoparticules, ces particules extrêmement petites mesurées en milliardièmes de mètre, se retrouvent de plus en plus partout, en particulier dans les produits biomédicaux. Leur toxicité a été étudiée de façon générale jusqu’ici, mais une équipe de scientifiques israéliens (Technion, Rambam, TCEEH) vient, pour la première fois de montrer que l’exposition aux nanoparticules (NP) de dioxyde de silicium (SiO2) peut jouer un rôle majeur dans le développement des maladies cardiovasculaires lorsque les NP traversent le tissu cellulaire et circulent dans le système sanguin.
« L’exposition aux nanoparticules est devenue inévitable en raison de la diffusion rapide de cette nanotechnologie, » explique l’auteur principal de l’étude, le Pr Michael Aviram, du Technion, « Cette exposition peut être particulièrement marquée pour les personnes employées dans les laboratoires de recherche et l’industrie des hautes technologies où les travailleurs manipulent, fabriquent et utilisent des nanoparticules. Les nanoparticules à base de silice utilisées à des fins biomédicales, telles que les puces, les traitements ou thérapies génétiques, l’imagerie, la thérapie ou le diagnostic par ultrasons, peuvent aussi poser un risque cardiovasculaire accru pour les patients. » Dans cette étude, les chercheurs ont exposé des cultures de cellules de souris de laboratoire ressemblant aux cellules de la paroi des artères à des NPs de dioxyde de silicium. Les NPs de SiO2 sont toxiques et ont des effets négatifs importants sur les macrophages.
Les NPs et les UFPs (particules ultra fines) peuvent être inhalées et induire des effets biologiques négatifs. Jusqu’à cette étude, leur effet sur le développement de l’athérosclérose était en grande partie inconnu. Ces chercheurs ont découvert, pour la première fois, que la toxicité des nanoparticules de dioxyde de silicium a « un effet significatif important sur l’accumulation des triglycérides dans les macrophages, à tous les niveaux de concentrations d’exposition analysés, et qu’ils augmentent également le stress oxydatif et la toxicité. »
Publication dans la revue Environmental Toxicology décembre 2014