La stéatose hépatique est une lésion du foie correspondant à la surcharge de graisse dans le cytoplasme des hépatocytes.Sa prévalence, de 20% à 30% dans les pays développés, augmente en proportion de l’accroissement de la population obèse ou diabétique. Il s’agit donc d’une pathologie extrêmement fréquente (wikipedia).
Directeur du département d’Hépatologie du CHU Hadassah à Jérusalem (capitale d’Israël), le Dr Rifaat Safadi, médecin chercheur arabe israélien et son équipe travaillent en étroite collaboration avec la société israélienne Can-Fite BioPharma afin d’évaluer l’efficacité d’un nouveau médicament, le Namodenoson qui a fait ses preuves lors de tests pré-cliniques pour le traitement des maladies inflammatoires du foie, telles que la stéatose hépatique non-alcoolique (NASH). Il a, en outre, le potentiel d’être efficace dans le traitement de différents cancers, du côlon ou de la prostate.
« En 2013, le Dr Rifaat Safadi et son équipe avaient découvert le gène responsable du cancer du foie, ouvrant la voie vers de nouveaux traitements. Ils avaient identifié le gène NLGN4 (également impliqué dans la communication neuro-cérébrale) dans le système immunitaire et le foie », rappelle Esther amar, fondatrice d’Israël Science Info.
Selon les hépatologues, la NASH représente une « bombe à retardement ». Corrélée à la pandémie de diabète et d’obésité, elle est en constante augmentation. Aux Etats-Unis, la prévalence de la NASH est supérieure à 12% de la population adulte. Chez les diabétiques, ce chiffre monte à 22%. Parmi les patients atteints de NASH, entre 15 et 25% vont développer une cirrhose.
« Le Namodenoson est unique parmi les médicaments actuels en raison de son excellente fiabilité et de son effet positif sur la stéatose (accumulation de graisse dans le foie), l’inflammation et la fibrose (cicatrisation du foie). Ces actions combinées se traduisent par un effet anti-NASH significatif », précise le Dr Safadi.
Le Namodenoson a obtenu la dénomination de « médicament orphelin » aux États-Unis et en Europe, compte tenu de son rôle dans le traitement des patients atteints de maladies rares.
En parallèle, Can-Fite BioPharma a lancé des essais cliniques de phase II en administrant le Namodenoson à des patients atteints de NASH et de NAFLD (maladie du foie gras non-alcoolique) qui présentent des signes d’inflammation chronique. Une attention particulière sera portée à la mesure de l’effet anti-inflammatoire du médicament et à son succès dans la réduction des graisses présentes dans le foie.
Chercheur prolifique et renommé pour son travail de recherche sur la NASH, le Dr Safadi est également membre du Conseil consultatif clinique de Can-Fite. « Nous avons le privilège de travailler avec le Dr Safadi du CHU Hadassah pour poursuivre ces essais et améliorer l’action de ce médicament », s’est réjouie Pnina Fishman, Directrice Générale de Can-Fite.
Source : article de la newsletter Hadassah France