Le Technion a annoncé que sa station au sol servira de centre de contrôle pour le lancement des trois nano-satellites fin 2018. Les satellites, de la taille d’une boîte à chaussures, seront utilisés pour recevoir des signaux de la Terre et calculer l’emplacement de la de ces signaux source de diffusion à des fins de télédétection et de surveillance.
Une station au sol a été construite au Technion dans le cadre du projet Adelis-SAMSON. 3 satellites seront lancés en fin d’année 2018 par une société néerlandaise spécialisée dans le lancement de nano-satellites, avec le soutien de la Fondation Adelis et de l’Agence Spatiale Israélienne (ISA) du Ministère de la Science et de la Technologie. Après le lancement, les nanosatellites seront dirigés par la station du Technion, qui collectera et traitera les données des satellites.
Rebecca Boukhris, Directrice de la Fondation Adelis, a déclaré lors de l’inauguration le 11 juin dernier : «Fin 2014, nous avons signé un accord avec Technion et, en un an, la NASA a conclu l’accord avec l’Agence Spatiale Israélienne. Le projet Adelis-SAMSON offre au Technion et à Israël l’opportunité de traverser les frontières et d’initier une nouvelle révolution technologique, et nous sommes fiers d’être parmi les pionniers de ce projet. »
Le projet Adelis-SAMSON a été développé ces dernières années par une équipe de scientifiques dirigée par le Pr Pini Gurfil, directeur de l’Asher Space Research Institute et membre de la Faculté de génie aérospatial du Technion, avec le soutien de la Fondation Adelis et de l’Agence spatiale israélienne du Ministère de la Science et de la Technologie.
Le projet vise à prouver que plusieurs satellites peuvent circuler pendant un an dans une formation contrôlée à une altitude de 600km. Ce projet impliquera le lancement de trois nanosatellites dans l’espace qui fonctionneront de manière autonome, sans intervention humaine. Les satellites recevront des signaux de la Terre et calculeront l’emplacement de la source de la transmission à des fins de recherche et de sauvetage, de télédétection et de surveillance de l’environnement. La taille de chaque satellite sera de 10x20x30 cm, soit environ la taille d’une boîte à chaussures, et pèsera environ 8 kg. Les satellites seront équipés de dispositifs de mesure, d’antennes, de systèmes informatiques, de systèmes de contrôle et de dispositifs de navigation. Le logiciel et les algorithmes utilisés pour le vol ont été développés dans le laboratoire des systèmes spatiaux distribués de Technion.
Boaz Golany, vice-président des relations extérieures et du développement des ressources du Technion, a déclaré: «Israël est un petit pays avec peu de ressources et il n’a d’autre choix que de compter sur le capital humain, sa ressource la plus importante. La seule façon de le faire est d’investir dans l’enseignement supérieur et la recherche universitaire. Technion a poursuivi cet objectif en s’efforçant sans relâche d’élargir les connaissances humaines, tout en cherchant à résoudre les problèmes aux portes d’Israël. »
La nouvelle station au sol est située dans l’Asher Space Research Institute et a été financée par la Fondation Adelis. Il comprend des antennes pour le suivi et la communication par satellite et une station au sol dotée d’un système informatique étendu. Les antennes ont été fabriquées par la société israélienne Orbit, dont une grande antenne parabolique de 4 mètres de diamètre. La station au sol communiquera avec les satellites en utilisant trois fréquences différentes (bande S, VHF et UHF) simultanément. De plus, la station au sol permettra à la fois la réception des signaux transmis par les satellites vers la Terre et les signaux transmis entre les satellites eux-mêmes.
«La proximité entre les satellites crée un défi technologique complexe pour les surveiller depuis la Terre», explique le professeur Pini Gurfil. « La station au sol va permettre le déplacement automatique du faisceau de communication entre le sol et les satellites en tournant les antennes vers chacun des satellites qui passent au dessus de la station, et ceci sans intervention humaine. À l’avenir, il sera possible de surveiller un plus grand nombre de satellites en même temps. »
Source Technion France