Tous les ans, plus de 9 milliards de poussins dans le monde sont directement envoyés dans des broyeurs par le simple défaut d’être des mâles. La start-up israélienne Novatrans Group a réussi à détecter le genre du futur volatile directement dans l’œuf ce qui pourrait être une vraie révolution dans le domaine. Il est difficile d’imaginer que, chaque année, la moitié des poussins prenant vie voient leurs jours se terminer immédiatement dans un broyeur. Le poussin mâle, en plus de ne pondre aucun œuf, possède moins de viande qu’une poule, ce qui en fait un produit beaucoup moins rentable pour les professionnels du secteur. Sachant que le prix de cet abattage est estimé à plus de 500 millions de dollars par an, la société israélienne Novatrans Group a développé un capteur fonctionnant grâce à des ondes électromagnétiques dans la gamme du THz pour détecter de manière non invasive le genre du futur volatile lorsqu’il se trouve encore dans l’œuf.
En réalité, ce capteur arrive à sonder le gaz qui s’échappe de la coquille et qui possède une signature particulière en fonction du genre de l’animal. La société prévoit de déployer le dispositif pour production dès fin 2017 aux Etats-Unis. Cette avancée technique permettra surement de sauver la vie de milliards de poussins et pourrait également permettre de réinjecter l’argent économisé dans l’élevage de poules en plein air qui voit sa demande fortement monter depuis plusieurs années. Le chairman et fondateur de Novatrans Group est Oren Sadiv, le CEO est Ran Eisenberg.
Rédacteur : Fabien Lafont, post-doctorant à l’Institut Weizmann pour BVST
Source nocamels
————-
Suite aux pressions exercées par l’association The Humane League, les producteurs d’œufs nord-américains ont annoncé qu’ils mettront fin à la cruelle pratique du broyage des poussins mâles. Il faudra cependant attendre 2020 pour que cette technique controversée disparaisse complètement. Cette bonne nouvelle est la résultante d’un accord entre des associations de défense des animaux et la coopérative agricole United Egg Producers, qui regroupe 95% des producteurs d’œufs des Etats-Unis. Elle mettra ainsi un terme à l’abattage de tous les poussins nouveaux-nés mâles, une pratique standardisée outre-Atlantique. Ces derniers, ne pondant pas d’œufs et n’ayant pas les mêmes caractéristiques que les poulets destinés à être consommés, sont triés à la naissance et jetés massivement dans des broyeuses. Aussi choquant que cela puisse paraître, cette méthode est pourtant légale dans de nombreux pays, y compris en France.
Désormais, les éleveurs américains utiliseront une technique – encore en développement – d’identification du sexe des embryons présents dans les œufs avant leur éclosion. Ainsi, les poussins mâles ne verront même pas le jour. Quelques minutes seulement après leur éclosion, les poussins considérés comme « non-désirables » sont jetés par centaines dans des conteneurs géants où ils seront brutalement broyés avec les coquilles d’œufs. Cette décision des producteurs d’œufs américains semble avoir des échos en Europe, l’Allemagne ayant récemment élaboré une loi similaire qui interdira l’abattage des poussins mâles dès 2017. Ailleurs en Europe, la méthode reste malheureusement la norme. Le porte-parole de l’association britannique de défense des animaux Animal Aid déclare à ce propos : les consommateurs doivent prendre conscience qu’en achetant des oeufs, même s’ils proviennent d’élevages en plein-air, ils financent cette pratique.