TiME (Israël, Kenya, Brésil) : deux parcelles de terre abritant des espèces menacées transformées en zones protégées
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Pour la cinquième année consécutive, les membres de This is My Earth (TiME) ont réussi à collecter des fonds grâce au crowdsourcing pour acheter des terres à l’échelle internationale et les transformer en zones protégées, sauvant ainsi la vie d’espèces en danger critique d’extinction. Cette année, TiME a réussi à lever des centaines de milliers de dollars et, pour la première fois, va acquérir deux terres en un an : 500 acres dans la forêt atlantique au Brésil et 200 acres dans la forêt de Dakatcha au Kenya.
Les espèces menacées qui vivent dans des zones bientôt protégées sont le tisserand de Clarke, le singe hurleur brun du Nord et de nombreuses autres espèces animales et végétales.
TiME, dont l’adhésion est ouverte à toute personne de tout âge, sauvera des dizaines d’espèces cette année: parmi elles, le tisserand de Clarke (la forêt de Dakatcha est son dernier lieu de nidification dans le monde), la chouette scops Sokoke, le sengi à croupion d’or, Singe hurleur brun du Nord, capucin à tête chamois et des dizaines d’autres animaux et plantes rares menacés d’extinction.
«Si nous avions l’habitude de penser que la destruction de la nature nous frappe, les humains, principalement à cause du changement climatique, nous avons découvert cette année dernière d’autres conséquences de la destruction, comme la pandémie de Covid-19, qui a eu un impact horrible sur notre santé, sécurité économique et vie personnelle. La tâche la plus importante que nous avons à l’heure actuelle est de protéger les terres naturelles, d’éviter de futures pandémies et d’améliorer le réchauffement climatique. Nous ne voyons que la pointe de l’iceberg et nous verrons très probablement des événements encore plus durs en raison de la façon dont nous traitons la nature », a déclaré le Pr Uri Shanas de l’Université de Haïfa, fondateur de TiME. TiME a été créé par le Pr Uri Shanas du Département de biologie et de l’environnement de l’Université de Haïfa à Oranim et le Pr Alon Tal de l’Université de Tel Aviv.
TiME est une organisation démocratique internationale, dans laquelle chaque donateur (quel que soit le montant de son don) dispose d’un vote unique pour décider où dans le monde la prochaine terre sera achetée, et 100% des dons sont alloués à l’achat et à la protection des terres.
Chaque année, les membres de TiME (5700 membres, hommes, femmes et enfants dans le monde entier) se voient présenter trois choix de terres disponibles à l’achat, sélectionnés par le comité scientifique, un groupe de scientifiques bénévoles (tous les responsables et militants de TiME sont des bénévoles). Chacun de ces habitats possède un large éventail d’espèces menacées d’extinction, et les membres votent pour celle qui sera achetée et transformée en aire protégée. Cette année, TiME achètera 500 acres dans la chaîne de montagnes Serra Bonita dans la forêt atlantique au Brésil, considérée comme l’une des zones de conservation les plus prioritaires au monde, pour un montant de 140 000 $ US.
Une enquête menée dans ce domaine à la fin du siècle dernier a révélé qu’un seul hectare de forêt contenait 458 espèces d’arbres. Parmi les espèces que les membres de TiME vont sauver, il y a deux singes en danger critique d’extinction, le singe hurleur brun du Nord et le capucin à tête de chamois, ainsi que 27 espèces d’oiseaux en voie de disparition, parmi lesquelles le cotinga à bandes en danger critique d’extinction. Les membres ont collecté des fonds pour acheter le terrain au Brésil avant la fin de 2020, et donc dans les dernières semaines de l’année, une deuxième campagne visant à collecter des fonds pour acheter une autre parcelle de terrain a été lancée. Cette campagne a également réussi : TiME achètera également 200 acres dans la forêt de Dakatcha au Kenya pour 40 600 $ US.
Cette forêt est le seul lieu de nidification au monde pour le tisserand rare et en voie de disparition de Clarke. Parmi les autres espèces qui seront protégées par l’achat de ces terres, on peut citer la chouette scops de Sokoke, le magnifique turaco de Fischer, le sengi à croupion doré et des plantes rares comme le Warburgia stuhlmannii. L’un des principes fondamentaux de l’organisation est que les terres achetées ne sont pas la propriété de TiME mais des personnes ou des organisations locales, afin d’éviter le «colonialisme vert». Le terrain au Brésil sera géré par l’Instituto Uiraçu, et au Kenya, par Nature Kenya – The East Africa Natural History Society.
«2,3% de la masse terrestre de la Terre sont considérés comme des points chauds de la biodiversité qui abritent un grand nombre d’animaux et de plantes endémiques menacés, les petites parcelles que nous achetons apportent donc une contribution significative à la protection de nombreuses espèces. C’est la cinquième année que nous démontrons que notre approche, qui fut considérée comme naïve au début, fonctionne vraiment et modifie la sombre réalité dans laquelle nous vivons. Nous étions un petit groupe au début mais nous élargissons notre activité, nous achetons plus terres et nous amenons notre programme éducatif dans des écoles en Israël, mais aussi aux États-Unis et en Afrique, en plus d’Israël. J’invite les gens à se joindre à nous et à participer au changement de la réalité et de notre orientation future sur Terre », a conclu le Pr Shanas.
Traduction Esther Amar pour Israël Science Info
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Threatened species that live in the soon-to-be-protected areas are the Clarke’s weaver, the Northern brown howler monkey and many additional animal and plant species.
Continuing to save the world: This is the fifth consecutive year that members of This is My Earth (TiME) have successfully raised money through crowdsourcing to buy land internationally and turn it into a protected area, thus saving the lives of critically endangered species. This year TiME succeeded in raising hundreds of thousands of dollars and, for the first time, will acquire two lands in one year: 500 acres in the Atlantic forest in Brazil and 200 acres in the Dakatcha woodland in Kenya. TiME, whose membership is open to every person of any age, will save dozens of species this year: among them, the Clarke’s weaver (the Dakatcha woodland is its last remaining nesting place in the world), Sokoke scops owl, Golden-rumped sengi, Northern brown howler monkey, Buff-headed capuchin and dozens of other rare animals and plants that are under threat of extinction.
“If we used to think that the destruction of nature hits us, humans, mostly through climate change, this past year we found other outcomes of the destruction, such as the Covid-19 pandemic, which has had a horrible toll on our health, economic security and personal life. The most important task that we humans have now is to protect natural lands, to avoid future pandemics and to ameliorate global warming. We are seeing only the tip of the iceberg and we will most likely see even harsher events as a consequence of the way we treat nature,” said Prof. Uri Shanas from the University of Haifa, the founder of TiME.
TiME (This is My Earth) was established by Prof. Uri Shanas from the Department of Biology and the Environment at the University of Haifa in Oranim, and Prof. Alon Tal from Tel Aviv University. TiME is an international democratic organization, in which every donor (regardless of the amount of their donation) has a single vote to decide where in the world the next land will be purchased, and 100% of donations are allocated to buying and protecting land.
Every year TiME members – now over 5,700 men, women and kids from all over the world – are presented with three choices of lands available for purchase, selected by the scientific committee, a group of volunteer scientists (all TiME officials and activists are volunteers). Each of these habitats has a wide range of species threatened by extinction, and members vote for the one that will be purchased and turned into a protected area.
This year TiME will purchase 500 acres in the Serra Bonita mountain range in the Atlantic forest in Brazil, considered as one of the highest priority conservation areas in the world, for the amount of US$140,000. A survey in this area completed at the end of the past century found that a single hectare of forest contained 458 species of trees. Among the species that TiME members will save are two Critically Endangered monkeys, the Northern brown howler monkey and the Buff-headed capuchin, as well as 27 endangered species of bird, among them the Critically Endangered Banded cotinga.
Members raised the money for purchasing the land in Brazil before 2020 ended, and so in the final weeks of the year a second campaign to raise money to purchase another parcel of land was initiated. This campaign succeeded too: TiME will also purchase 200 acres in the Dakatcha woodland in Kenya for US$40,600. This woodland serves as the only nesting place in the world for the rare and Endangered Clarke’s weaver.
Among other species that will be protected by the purchase of this land are the Sokoke scops owl, the beautiful Fischer’s turaco, the Golden-rumped sengi, and rare plants such as Warburgia stuhlmannii. One of the organization’s core principles is that the purchased lands are not owned by TiME but by local people or organizations, to avoid “green colonialism.” The land in Brazil will be managed by the Instituto Uiraçu, and in Kenya, by Nature Kenya – The East Africa Natural History Society.
“2.3% of the Earth’s land mass are considered biodiversity hotspots that hold a large number of endemic animals and plants that are under threat, thus the small parcels that we purchase make significant contributions to protecting many species. It is the fifth year that we have shown proof of concept, that our approach, first thought as naïve, is really working and changing the gloomy reality we live in. We started as a small group but now we are expanding our activity, purchasing more lands and taking our educational program to schools in the USA and Africa, in addition to Israel. I invite people to join us and take part in changing the reality and our future direction on Earth”, concluded Prof. Shanas.
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