Université de Haïfa : consommation élevée d'aliments ultra-transformés, hypertension artérielle et stéatose hépatique

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La consommation élevée d’aliments ultra-transformés, augmente le risque de développer une hypertension artérielle et une élévation des lipides sanguins chez l’ensemble de la population et le risque d’inflammation chez les personnes souffrant de stéatose hépatique non alcoolique. Ce sont les résultats d’une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Haïfa en Israël. « Une consommation élevée d’aliments transformés chez les personnes souffrant de stéatose hépatique est associée à l’aggravation de la maladie, en particulier chez les fumeurs », a expliqué la doctorante Dana Ivancovsky-Wajcman de l’École de santé publique à l’Université de Haïfa, l’un des auteurs de l’étude.

La stéatose hépatique non alcoolique est particulièrement répandue chez les personnes souffrant d’un excès de poids, de diabète et/ou d’une mauvaise alimentation ; c’est la maladie du foie la plus courante dans le monde, trouvée chez environ 30% de la population adulte générale en Israël. Cette maladie du foie est principalement causée par une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique et l’obésité, et peut être traitée par des changements de mode de vie. Les aliments ultra-transformés se caractérisent souvent par une faible qualité nutritionnelle et une densité énergétique élevée. Ces aliments sont commercialisés dans des emballages fermés et contiennent divers additifs destinés à améliorer la saveur ou la durée de conservation du produit.

Ces substances comprennent les sucres, les huiles et diverses graisses, telles que l’huile de palme (une graisse saturée), le sel, les antioxydants, les stabilisants et les conservateurs. Les aliments transformés, en revanche, désignent les aliments qui ont subi des transformations telles que le chauffage ou la cuisson, mais sans ajout de substances industrielles. «Des études antérieures ont montré qu’une consommation élevée d’aliments ultra-transformés est associée à la mortalité et à la morbidité chronique. Cependant, le lien avec la stéatose hépatique n’a pas été examiné », ont expliqué les chercheurs.

Dans cette étude, le Pr Shira Zelber-Sagi, directrice de l’École de santé publique de l’Université de Haïfa, la doctorante Dana Ivancovsky-Wajcman, le Pr Revital Kariv, Oren Shibolet, Naomi Fliss-Isakov, Muriel Webb du centre médical de Tel Aviv et le Pr Itay Bentov de l’Université de Washington ont examiné le lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le syndrome métabolique, la stéatose hépatique et les dommages causés au foie. Un total de 789 hommes et femmes ont participé à leur étude, dont 39% ont eu un diagnostic de stéatose hépatique.

Les personnes qui consomment une grande quantité d’aliments ultra-transformés ont un risque 1,5 fois plus élevé de souffrir d’hypertension artérielle, d’hypertriglycéridémie (excès de graisse dans le sang) et de faibles niveaux de « bon cholestérol » (HDL). De plus, une consommation élevée d’aliments ultra-transformés double presque le risque de syndrome métabolique et de ses systèmes (au moins trois des symptômes suivants : taux élevé de sucre, obésité abdominale, taux de lipides sanguins élevés, hypertension artérielle et faible taux de HDL).

« Ces résultats complètent des études antérieures montrant une corrélation entre les aliments ultra-transformés, l’obésité, le développement du cancer, du diabète et des maladies cardiaques. Les résultats soulignent l’importance de manger des aliments faits maison et des aliments non transformés ou peu transformés, tels que : légumes, fruits, graines, noix, légumineuses, produits laitiers non sucrés, poisson, poulet et bœuf non transformé », a déclaré le Pr Zelber-Sagi. Chez les personnes atteintes de stéatose hépatique, il a été constaté que la consommation d’aliments ultra-transformés est associée à un risque 1,89 fois plus élevé de signes sanguins suggérant une stéatose hépatique inflammatoire (une affection plus grave que la stéatose hépatique) et à un risque 2,26 fois plus élevé d’hypertension artérielle.

De plus, chez les patients fumeurs souffrant de la maladie du foie gras (stéatose hépatique non alcoolique), une consommation élevée d’aliments ultra-transformés est associée à un risque 3,5 fois plus élevé de signes suggérant la présence d’une fibrose. « C’est une bonne chose de réduire la consommation d’aliments et de boissons prêts à consommer en emballages, y compris les produits de boulangerie emballés, les collations de toutes sortes, les desserts laitiers sucrés et bien sûr la viande transformée et les boissons sucrées. Inversement, il est important et bénéfique de manger des aliments frais, de cuisiner à la maison et, bien sûr, de manger beaucoup de légumes, de fruits, de légumineuses et de graines complètes. Ce mode de vie est bon pour la santé de notre foie et de notre santé en général », conclut le Pr Zelber-Sagi.

Publié dans Liver International novembre 2021

Traduit et adapté par Esther Amar pour Israël Science Info

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The high consumption of ultra-processed foods, increases the risk of developing high blood pressure and high blood lipids among the entire population and the risk of inflammation among those suffering from non-alcoholic fatty liver. These findings emerged from a new study led by researchers from the University of Haifa. “High consumption of processed food among those suffering from fatty liver is associated with the exacerbation of the disease, particularly among smokers,” explained Ph.D. student Dana Ivancovsky-Wajcman from the School of Public Health at the University of Haifa, one of the authors of the study.

Non-alcoholic fatty liver is particularly prevalent among people suffering from excessive weight, diabetes, and/or unhealthy nutrition; it is the commonest liver disease in the world, found among some 30% of the general adult population in Israel. This liver disease is caused mainly by unhealthy nutrition, a lack of physical activity, and obesity, and can be treated through lifestyle changes.

Ultra-processed food is often characterized by low nutritional quality, on the one hand, and high energy density, on the other. Such foods are marketed in closed packaging and contain various additives intended to improve the flavor or shelf life of the product. These substances include sugars, oils, and various fats, such as palm oil (a saturated fat), salt, antioxidants, stabilizers, and preservatives. Processed food, by contrast, refers to food that has undergone processing such as heating or cooking, but without the addition of industrial substances. “Previous studies have shown that elevated consumption of ultra-processed food is associated with mortality and chronic morbidity.

However, the connection to fatty liver disease has not been examined,” the researchers explained. In the current study, Prof. Shira Zelber-Sagi, the head of the School of Public Health at the University of Haifa and doctoral student Dana Ivancovsky-Wajcman from the School; Prof. Revital Kariv, Oren Shibolet, Naomi Fliss-Isakov, and Muriel Webb from Tel Aviv Medical Center; and Prof. Itay Bentov from the University of Washington sought to examine the connection between the consumption of ultra-processed food and metabolic syndrome, fatty liver disease, and liver damage. A total of 789 men and women participated in their study, 39 percent of whom were diagnosed with fatty liver.

The results of the study show that people who consume a large quantity of ultra-processed food face a 1.5-times higher risk of suffering from high blood pressure, hyper-hypertriglyceridemia (excess fat in the blood), and low levels of “good cholesterol” (HDL). In addition, high consumption of ultra-processed food almost doubles the risk of metabolic syndrome and its systems (at least three of the following symptoms: high sugar, abdominal obesity, high blood lipid levels, high blood pressure, and low HDL). “The study results complement earlier studies showing a correlation between ultra-processed food and obesity and the development of cancer, diabetes, and heart disease. The results highlight the importance of eating homemade food and non-processed or minimally-processed food, such as: vegetables, fruit, seeds, nuts, pulses, unsweetened milk products, fish, chicken, and non-processed beef,” Prof. Zelber-Sagi emphasized.

Among people with fatty liver, it was found that the consumption of ultra-processed food is associated with a 1.89-times higher risk of blood signs suggesting inflammatory fatty liver (a more severe condition than fatty liver), and a 2.26-times higher risk of high blood pressure. Moreover, among fatty liver patients who smoke, high consumption of ultra-processed food is associated with a 3.5-times higher risk of signs suggesting the presence of fibrosis.

“It is a good idea to reduce the consumption of foods and drinks that come ready for consumption in packages, including packed baked goods, snacks of various kinds, sweetened dairy desserts, and of course processed meat and sweetened beverages. Conversely, it is important and beneficial to eat fresh food, to cook at home, and, of course, to eat plenty of vegetables, fruit, pulses, and whole grains. This lifestyle is good for liver health and our health in general,” Prof. Zelber-Sagi concluded.

Published in Liver International

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