Visite de Macron en Israël, suite : Green Tech, un incubateur de start-ups au ministère de l'Ecologie. Vidéo
[:fr]Pour permettre aux start-ups de concrétiser leurs projets rapidement, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, et Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique ont lancé en février dernier, Green Tech, un incubateur au sein du ministère de l’Écologie pour accompagner 50 start-ups dans leur développement. « Cette annonce fait suite à la COP21 bien sûr, mais surtout à la visite d’Emmanuel Macron en Israël. Celui-ci avait été très impressionné par l’écosystème israélien qui compte de nombreux incubateurs de start-ups et un système d’incitation au sein même des ministères. Cette initiative découle, aussi, des déplacements des deux ministres en Californie en début d’année, précise Esther Amar, fondatrice de Israël Science Info.
Numérique et transition écologique
Ces start-ups bénéficieront de 150 000 euros pour démarrer, jusqu’à 500 000 euros pour les plus prometteuses, et d’un appui scientifique et technique (Ademe, IGN, Météo-France…). Optimiser à distance son chauffage, faciliter son transport, mais aussi être mieux informé des risques naturels… Autant de services possibles grâce au numérique. La ministre souhaite favoriser le développement numérique au sein de son ministère pour plusieurs raisons : les données dont dispose le ministère peuvent servir pour des applications très concrètes dans la vie quotidienne ; les start-up ont besoin d’être accompagnées pour favoriser l’émergence de nouvelles filières dans le secteur de la transition écologique. Cet incubateur Green Tech va accompagner les entreprises dans le développement de services et d’usages liés aux nouvelles technologies. Par ailleurs, la ministre lance un concours pour les écoles du ministère : 5 projets proposés par des élèves pourront intégrer l’incubateur pendant 9 mois.
Compteurs intelligents, géolocalisation, détecteur de pesticides
14 défis ont été identifiés dans les 8 secteurs de la transition écologique pour le développement de nouvelles applications.
1. Économies d’énergie : Compteur individuel de chauffage dans le logement collectif suite à l’adoption de l’individualisation des frais de chauffage dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, 4 millions de compteurs à installer. 2. Objets connectés et applications liés aux compteurs intelligents (électricité et gaz) permettant de réduire la facture énergétique des ménages. 3. Numérisation de l’éclairage public.
4. Énergies renouvelables : Applications favorisant l’autoconsommation et l’effacement chez les particuliers.
5. Bâtiment : Carnet numérique de suivi et d’entretien des bâtiments et logements qui centralise les différentes données : diagnostics, plans et travaux de performance énergétique (loi de transition énergétique pour la croissance verte).
6. Transports : Applications de recensement et de partage des services liés aux véhicules électriques. 7. Solutions de géolocalisation en temps réel facilitant l’accès des citoyens aux transports publics et privés, par territoire, prenant en compte l’état du trafic, la qualité de l’air…
8. Risques : Systèmes participatifs d’alerte en cas de catastrophe naturelle.
9. Économie circulaire : Répertoire numérique des compositions des produits en vue de faciliter leur réutilisation ou leur recyclage. 10. Calculateur individuel du volume de déchets pour l’optimisation de la collecte. Santé et environnement 11. Détecteur (reconnaissance et mesure) des pesticides dans les fruits et légumes. 12. Calculateur individuel de qualité de l’eau, de l’air et du niveau sonore dans l’habitat et les espaces collectifs.
13. Biodiversité : Annuaire numérique d’impact sur la biodiversité par territoire des aménagements publics et privés 14. Grande application de la biodiversité dans les territoires : inventaire, gestes écoresponsables…
10 millions de données
Le ministère de l’Écologie dispose de 10 millions de données qui seront mises à la disposition des 50 start-ups. Ces ressources permettront d’identifier les services du quotidien pouvant être améliorés par le numérique.
Et concrètement…
Le thermostat qui adapte tout seul la température « Nous avons créé un thermostat intelligent, connecté à internet, qui surveille et programme le chauffage d’un logement. Il possède en plus des capteurs de présence et de température. Ainsi, en cas d’oubli, il prévient l’utilisateur et adapte le chauffage automatiquement. C’est la valeur ajoutée par rapport à un thermostat classique : grâce à ses capteurs, il repère, apprend les usages, prend en compte l’inertie du logement et adapte tout seul la température », Minh Lê, cofondateur de Qivivo, un thermostat intelligent
Un séminaire connecté « Tayo est une solution numérique pour planifier et coordonner les trajets lors d’un événement professionnel. La solution intègre les principaux modes de transport pour guider les voyageurs sur toutes les étapes de leurs trajets. Ils peuvent aussi partager leur trajet avec les autres participants. En pratique, c’est un service en ligne. L’organisateur se rend sur mytayo.com, il crée une carte d’accès multimodale pour son événement. Les participants peuvent ainsi planifier leur trajet, comparer les itinéraires, les modes de transport et partager tout ou partie de leur trajet avec d’autres », Pascal Mourier, président fondateur de Tayo.[:en]Ségolène Royal, Minister for Ecology, Sustainable Development and Energy, and Emmanuel Macron, Minister for the Economy, Industry and Digital Affairs, launched a brand new initiative – “La Green Tech” – for startups last Tuesday. €15 million are to be invested to support entrepreneurial projects in eight key fields, such as biodiversity, renewable energy and clean transport.
Digital and data processing solutions will be put to work for the environment in particular: Ségolène Royal has made a commitment to make it easier for fledgling startups interested in working with “La Green Tech” to obtain access to data bases.
“La Green Tech” also plans to open a startup incubator within the Ministry for the Ecology and is to select 50 startups to boost their growth. The lucky winners will receive a pre-seed fund of up to €150,000. At the end of the program, the most promising projects will continue to benefit from long-term support and €500,000 in additional funding.
A number of challenges will also be organized for students and professionals to encourage them to create green startups just as successful as those involved in the “La French Tech” initiative.
Source Business France
https://www.youtube.com/watch?v=drxfReioMY4[:]