Technion France : Jean-Yves le Gall (CNES) a présenté le satellite franco-israélien Venµs au One Planet Summit

[:fr]Au cours du colloque du Technion France organisé par Muriel Touaty, événement qui a connu une forte participation tout au long de la journée à la Maison de la Chimie, Jean-Yves le Gall, président du CNES (Centre national d’études spatiales), a déclaré : « je vais présenter le satellite franco-israélien Venµs au One Planet Summit« . Venμs (Vegetation and Environment monitoring on a New Micro-Satellite) est une mission franco-israélienne dédiée au suivi fin et régulier de la végétation terrestre. Le One Planet Summit, organisé par le président Emmanuel Macron pour accélérer la mobilisation des Etats dans la continuité des accords de Paris, s’est tenu ce 12 décembre à Paris. Venμs a été conçu par les entreprises israéliennes IAI (Israel Aerospace Industries), ELBIT et RAFAEL, en collaboration avec le CNES.

Esther Amar pour Israël Science Info

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A savoir :

Tous les 2 jours, le micro-satellite Venμs fournit des images de plus de 100 sites distribués sur l’ensemble de notre planète : des forêts, cultures, espaces naturels protégés… Les images acquises dans 12 bandes spectrales, par une caméra fournie par le CNES, seront à haute résolution spatiale (entre 5 et 10 m au sol) et temporelle (tous les 2 jours). Aucun capteur embarqué sur un satellite en orbite ne combine actuellement une telle fréquence de revisite et finesse spatiale pour le suivi de la végétation. En contrepartie, toute la planète ne peut être observée.

En suivant de manière précise le développement et l’état de la végétation, Venμs permet de déterminer l’influence de facteurs environnementaux, des activités humaines et des changements climatiques sur les surfaces continentales. Mission contributrice au programme européen de surveillance globale pour l’environnement Copernicus, Venμs pourrait permettre de développer des systèmes d’alerte précoce sur l’état des cultures et de la disponibilité en eau dans une perspective de gestion durable des territoires et de sécurité alimentaire. Cette mission scientifique sera suivie d’une mission technologique d’un an. L’altitude du micro-satellite sera abaissée à 410 km afin d’évaluer les performances d’un propulseur plasmique à effet Hall développé par l’Agence spatiale israélienne pour contrecarrer la perte d’altitude due aux frottements du satellite avec l’atmosphère résiduelle de la Terre.

A savoir :

« One Planet Summit » Les agences spatiales du monde entier proposent la création d’un Observatoire Spatial du Climat

A la veille du « One Planet Summit » organisé à Paris à l’initiative du Président de la République, les chefs d’agences spatiales du monde entier se sont réunis au siège du CNES. Lors de cette rencontre consacrée à l’étude du climat depuis l’espace, trois tables rondes se sont tenues sur les thèmes de la surveillance des gaz à effet de serre, les ressources en eau et l’utilisation des satellites dans la gestion des catastrophes naturelles. Cette réunion a conduit à l’adoption de la Déclaration de Paris, qui propose la création d’un Observatoire Spatial du Climat dont le but est de mutualiser les données portant sur l’étude du climat, obtenues depuis l’espace et de faciliter leur utilisation par l’ensemble de la communauté scientifique mondiale.

La lutte contre le changement climatique est en effet une priorité pour la France et le secteur spatial y contribue activement. Les satellites sont des outils irremplaçables pour l’étude et la compréhension du changement climatique ainsi que pour l’atténuation de ses effets et l’adaptation des sociétés à ce changement. Sur les 50 variables climatiques essentielles définies par le Global Climate Observing System (GCOS) pour la mesure du climat, 26 ne peuvent être mises en œuvre que depuis l’espace. C’est pourquoi la coopération internationale entre les agences spatiales du monde entier est un élément incontournable pour démultiplier les efforts de chacune, ce qui a déjà conduit à la Déclaration de Mexico sur le climat et les catastrophes naturelles (2015), la Déclaration de New Delhi sur les gaz à effet de serre (2016) et la Déclaration de Marrakech sur le cycle de l’eau (2016).

A l’issue de cette rencontre, Jean-Yves Le Gall a déclaré : « La lutte contre le changement climatique est l’enjeu majeur du 21ème siècle. Pour faire face à ce défi, nos sociétés doivent s’unir afin de contenir ce réchauffement bien en-dessous de deux degrés par rapport aux niveaux préindustriels et de gagner cette bataille pour sauver notre planète. C’est pour cela que le CNES a fait de la lutte contre le changement climatique sa priorité. La Déclaration de Paris que nous venons d’adopter propose la création d’un Observatoire Spatial du Climat qui jouera le rôle de « hub » entre les agences spatiales et la communauté scientifique internationale. Deux ans après l’adoption de l’Accord de Paris à la COP21, je me réjouis de voir que la question climatique est toujours au cœur des débats grâce à l’action ambitieuse et déterminée du Président de la République, qui a permis que se tienne demain à Paris le One Planet Summit. »

Présente lors de cet événement, Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a déclaré : « Je salue cet engagement fort de la communauté spatiale mondiale, auquel je souscris pleinement. Un accord politique historique a été conclu lors de la Conférence de Paris en 2015 dans le cadre de la COP21. Il était désormais de notre responsabilité collective d’en assurer la mise en œuvre, en exploitant pleinement les apports des sciences et des technologies spatiales. La création de cet Observatoire Spatial du Climat va y contribuer directement. »[:]