La ministre des affaires scientifiques et économiques à l’Ambassade d’Israël en France, Dina Sorek, accueillait ce mercredi soir Yossi Vardi, le “pape du high tech israélien” en la résidence de S.E. l’Ambassadeur Yossi Gal. Yossi Vardi, diplômé du Technion de management en génie industriel, était l’un des speakers de la conférence LeWEB. Il a évoqué les sujets qui lui tiennent à cœur devant une assistance nombreuse : avec l’humour décapant qui le caractérise, cet ami de longue date de Yossi Gal a décrit son parcours de serial entrepreneur, les nombreux événements qu’il organise ou auxquels il participe en France (cercle des économistes) et dans le monde, l’inauguration d’un laboratoire Bell Labs en Israël (dans les bureaux d’Alcatel-Lucent, Kfar Saba) grâce auquel la direction des Bell Labs espère obtenir un 9ème prix Nobel, “les Bell Labs sont à l’origine de l’invention du transistor, du microprocesseur, de UNIX”, a-t-il rappelé. Yossi Vardi a également cité la délégation d’entrepreneurs arabes israéliens nazTech en visite en France du 7 au 13 décembre. Yossi Vardi a aussi noté l’extraordinaire engouement des ultraorthodoxes qui se forment au high tech et s’intègrent ainsi davantage au monde du travail. L’un des participants, Georges Hazan, consultant senior chez Deloitte Consulting, lui a demandé quelle était la clé de la réussite israélienne : “une vision optimiste du futur”, selon le gourou du high tech israélien.
Mme Dina Sorek, qui s’est exprimé récemment dans les colonnes d’Israël Science Info (N°15) se félicite du succès de cette soirée et rappelle “qu’Israël est un exemple pour les autres nations grâce aux multiples talents qui s’expriment au sein de ses universités et de ses centres de recherche de haut niveau, sa culture, son esprit tourné vers l’innovation, les opportunités offertes au capital-risque pour développer de nouvelles idées, ainsi que par sa volonté de partager son savoir-faire. Français et Israéliens ont tout intérêt à coopérer ensemble. Les deux gouvernements ont mis en place un programme d’échanges franco-israélien (FIRAD) dont le but est de promouvoir la coopération économique entre entreprises françaises et israéliennes“.
Il a évoqué l’intervention à la conférence LeWEB de Inbal Arielli qui dirige EISP, l’un des incubateurs et accélérateurs de start-ups les plus performants d’Israël, et constitué d’anciens cadres de l’unité de renseignements 8200. En compagnie de Tom Bronfeld et Valérie Zarka, elle a animé ce jeudi une table ronde sur le thème “What’s hot in Israel and why it matters to Europe ?”. Les orateurs ont expliqué comment Israël est devenu la 2ème Silicon Valley au monde en 20 ans avec la création de 5 000 startups et un écosystème unique de l’innovation. Cette “jeune” nation a réussi à attirer plus de 250 centres internationaux de R&D et diffuse des technologies de pointe dans le monde entier. D’où vient le fameux esprit entrepreneurial israélien ? Comment se caractérise la High Tech israélienne et peut-on la comparer à d’autres écosystèmes, français ou anglais ? De quelle façon les incubateurs, accélérateurs, entreprises et VC’s diffusent-ils l’innovation israélienne en Europe par un système «open»? Quelles sont les innovations phares aujourd’hui en Israël, qui seront les prochaines start-ups milliardaires ? Tels étaient les thèmes abordés par les orateurs qui ont cité de nombreux exemples.
De nombreuses personnalités représentant les institutions de recherche israéliennes, des associations et des sociétés françaises étaient présentes : Muriel Touaty, directrice générale du Technion France, Catherine Belais, déléguée des Amis Français de l’UHJ, Yoram Cohen, i24news, Robert Parienti, délégué général pour l’Europe de l‘Institut Weizmann des Sciences, Leora Hadar, conseillère aux affaires économiques et commerciales (Ambassade d’Israël en France), Edward Amiach, président de l’Union des Professionnels juifs de France (UPJF), André Dan (challengy), Nathalie Boulanger et Roseline Kalifa, Orange…
Interview de Yossi Vardi : Rencontres économiques d’Aix en Provence, “La recette du succès du high tech israélien”.