20 doctorantes et enseignantes de l’Université de Tel-Aviv se sont rendues cette année à de prestigieux colloques à travers le monde avec leurs enfants en bas âge grâce à un fonds de subvention spécial financé par le Bureau du Président de l’Université, visant à aider les chercheuses à concilier maternité et carrière universitaire.
Créé il y a trois ans par le Conseiller du Président de l’Université pour l’équité hommes-femmes, le fonds de subvention de voyage de l’Université de Tel-Aviv dédié aux chercheuses a pour but d’encourager les jeunes chercheuses, qui se trouvent souvent aux premières étapes à la fois de la maternité et de leur carrière universitaire, à se rendre aux colloques scientifiques qui font partie intégrante de leur travail de recherche.
La subvention leur apporte le soutien financier nécessaire pour leur permettre d’assister à des congrès internationaux avec leurs bébés, les aidant ainsi à surmonter les difficultés pour trouver un équilibre entre la vie familiale et les exigences du monde universitaire. Cette aide est fondamentale, car souvent des étudiantes parmi les plus douées renoncent à poursuivre leurs études de doctorat ou leur carrière universitaire en raison de problèmes de garde d’enfants ou du manque de soutien de leur foyer.
“Lorsqu’il s’agit de laisser leurs jeunes enfants derrière elles pour assister à des conférences à l’étranger, que ce soit pour y présenter leurs travaux ou simplement pour y participer, les chercheuses sont souvent confrontées à des obstacles ou à des dilemmes que leurs homologues masculins ne rencontrent pas”, souligne le Pr Ilana Eli, actuelle conseillère du Président de l’Université pour l’équité hommes-femmes.
C’est ainsi qu’en juin dernier, Eyal Eden, alors âgé de 4 mois, a sans aucun doute été le plus jeune participant à un important colloque du MIT aux Etats-Unis sur les algorithmes sub-linéaires, où sa mère, Talya Eden, doctorante à l’Ecole de Génie électrique de l’UTA, a présenté ses recherches.
“Cette conférence du MIT était extrêmement importante pour moi, car elle rassemblait les plus grands chercheurs dans mon domaine et n’a lieu qu’une fois tous les deux ans. En revanche, laisser mon fils Eyal à la maison à l’âge de 4 mois, alors que je l’allaitais encore, n’était pas envisageable pour moi. Je suis ravie d’avoir reçu cette l’aide pour m’y rendre avec mon bébé. Ma prestation dans le cadre du colloque m’a permis de créer des liens de recherche importants, de m’ouvrir à de nouvelles idées et approches et de faire avancer ma carrière universitaire”, explique Talya.
Auteur : Sivan Cohen-Wiesenfeld, PhD, Rédac’chef de la newsletter des Amis français de l’Université de Tel Aviv