Entreprises et Big Data, quelle compatibilité ?

[:fr]Lionel Benizri, CEO de Myk Applications (Israël ) fait le point dans cet article sur l’avènement de l’information massive, ou «big data». Un réfrigérateur qui contacte votre supermarché pour connaître l’état des
stocks, la lutte contre les épidémies sur base des mots-clés utilisés sur Google…, le monde du big data est riche en promesses. La réalité des entreprises est tout autre. Depuis une dizaine d’années, le potentiel productif des entreprises est bridé par une gestion déficiente de l’information, alors
même que des solutions existent. D’une part, les systèmes de gestion
documentaire classiques sont engorgés et leur lenteur, directement
liée au volume d’informations traitées, frustrent les utilisateurs.
D’autre part, ces mêmes utilisateurs sont face à leurs propres limites lorsqu’il s’agit de retrouver un peu de pertinence. Les informations sont
non seulement trop nombreuses, elles sont également d’importance
inégale, de sources diverses et leurs formats sont en constante évolution. Le travail quotidien en pâtit et la gestion des données massives ou «BIG DATA» devient chronophage. Nous nous trouvons alors dans un paradoxe dans lequel la technologie censée nous faire gagner du temps nous en fait perdre et nous noie dans un océan d’informations. Ce phénomène se résume en trois initiales : les 3V.
VOLUME : La quantité de mails, de documents, de projets, de rapports
que nous traitons tous les jours ne cesse d’augmenter. Une étude récente montre qu’un tiers de notre temps de travail net – 3 heures par jour ! – est dilapidé à la recherche, la lecture et au tri de documents
non-indispensables à l’avancée de notre travail.
VÉLOCITÉ : La rapidité à laquelle les données sont engendrées, capturées, extraites et partagées est aujourd’hui primordiale. Plus de 70 % (tous secteurs confondus) de nos tâches, de notre travail s’effectuent à partir du téléphone que nous avons en poche. Nombreuses sont les sociétés qui s’orientent, à raison, vers une stratégie mobile mais encore trop peu jouissent d’une solution adaptée à leurs besoins.
VARIÉTÉ : le large éventail de sources et d’informations générées. Celles-ci proviennent non seulement de bases de données, boîtes
mails, CRM, ERP et autres logiciels variés mais sont en plus proposées dans différents formats. L’enjeu revient donc à synchroniser ces sources par une large plateforme adaptable (utilisation de bases
de données NoSQL qui offrent un système de stockage plus performant que le traditionnel SQL) et de faciliter l’intégration immédiate de photos et autres fichiers audio/ vidéo à l’heure où la majorité de nos documents ne sont déjà plus sous fichiers texte. Depuis cinq ans certaines solutions ont été mises
en place tant au niveau des administrations que des entreprises. De
grands centres de traitement de données ont été mis à leur disposition
et des logiciels traitent les données et permettent d’y accéder par
mots clefs. Cependant, nous arrivons aujourd’hui aux limites de ces
solutions. Le ciblage ne suffit plus. Il faut un véritable outil de structuration de l’information et de partage pertinent des données. Dans les prochaines années, les entreprises devront s’adapter et se positionner sur la gestion de contenu afin de s’assurer de réelles perspectives d’avenir. Cette gestion optimale repose sur deux piliers : une « bonne information », c’est-à-dire une information
structurée, pertinente et filtrée à travers des paramètres personnalisés, car les besoins de chaque compagnie sont différents. Une enveloppe mobile, intuitive, synchronisée avec tout type de sources et sécurisée au plus haut degré. L’ère « SmartPhone » permet une mobilité remarquable de la documentation et des dossiers à gérer. Il n’est pas étonnant de constater que le marché des applications
mobiles et « data based solutions for enterprises » atteindra les 20 milliards de dollars en 2017. Une opportunité unique de passer
à la stratégie mobile. Ainsi la gestion du contenu, et non la gestion
documentaire simple, débriderait la croissance des entreprises en
réduisant les coûts et en augmenterait l’efficacité. Certaines études
avancent un gain de productivité potentiel de 12 %. Il s’agit surtout
de sortir les entreprises de l’impasse technologique vers laquelle
elles se dirigent à l’horizon 2017.
Lionel Benizri mykapp.com
Chiffres publiés par le Data WareHousing Institute

Lionel Benizri est physicien et économiste. Ancien consultant
du vice-Premier ministre, il a 10 ans d’expérience dans le renseignement opérationnel. Il est actif dans le milieu des affaires en tant que consultant stratégique et il a été consultant senior dans une banque d’investissement. Il est maître de conférences au Tikvah New York Institute et il est fondateur de Myk Applications Ltd, start-up basée à Tel Aviv.[:]

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