Le combustible à hydrogène produit uniquement de l’eau lorsqu’il est brûlé. L’avènement d’une économie hydrogène, plus verte, remplaçant notre énergie fossile semble beaucoup plus compliqué que prévu. Un nouveau brevet, détenu par Yeda, basé sur les recherches du Prof. David Milstein de l’Institut Weizmann, pourrait être une des clés à ce changement de paradigme.
L’un des principaux challenges à l’utilisation de l’hydrogène comme source d’énergie est son stockage. L’élément le plus léger de notre univers, présent normalement à l’état gazeux, est extrêmement inflammable et explosif au contact de l’air dans son état pur. Malgré cette capacité de libérer énormément d’énergie, sa forme gazeuse est une importante restriction à son utilisation car elle réduit fortement sa densité énergétique.
Il existe deux principales méthodes pour pouvoir transporter suffisamment d’énergie et avoir une utilisation pratique de ce carburant (voiture à hydrogène par exemple). La première est de compresser à haute pression l’hydrogène dans un réservoir, la deuxième est de refroidir l’hydrogène jusqu’à son point de liquéfaction. Ces deux méthodes nécessitent toutefois l’apport en quantité importante d’énergie, pour créer ou maintenir ces conditions. De plus, des mesures de sécurité supplémentaires doivent être prises, impactant également le coût.
Une troisième voie existe mais son prix et sa mise en œuvre complexe n’en font pas encore une alternative viable. Cette troisième voie consiste à stocker l’hydrogène chimiquement. C’est cette voie que Prof. David Milstein et son équipe ont décidé d’explorer. En utilisant une molécule facilement disponible et bon marché, la pipéridine, avec un catalyseur, l’équipe a été capable d’ajouter ou de retirer de l’hydrogène à la pipéridine à faible pression.
Ce composé est capable de stocker l’hydrogène à hauteur de 5.3% de sa masse et de le libérer avec une efficacité de 90%. Des travaux sont en cours pour améliorer le système et augmenter sa capacité de stockage à 6% (valeur très élevée) ainsi que son efficacité de restitution à 100%.
Publication sur NCBI
Source wander weizmann En savoir plus : yedarnd – sciencedaily – wikipedia
Rédacteur : Lucas Krauss, doctorant à l’Institut Weizmann pour le BVST