SCE – École d’Ingénieurs Sami Shamoon : développer le sud d’Israël et combler la pénurie d’ingénieurs

La SCE – École d’Ingénieurs Sami Shamoon, forme 15% des ingénieurs israéliens et concrétise la vision de la transformation du Néguev en centre mondial des nouvelles technologies. Le Pr Yehouda Haddad, président de l’École d’Ingénieurs Sami Shamoon, a confié à Israël Science Info, partenaire média officiel de la SCE : « une accessibilité accrue suppose la mise en pratique de l’égalité des chances devant l’emploi et la réduction des écarts sociaux au sein de la société israélienne ».

La fertilisation du Néguev grâce à l’enseignement des technologies et de l’ingénierie signifie donc d’offrir la possibilité à des populations variées de prendre part à l’essor incroyable de l’histoire de la haute technologie israélienne. Dans ce monde porté par la science et la technologie, seuls les pays fers de lance en matière de développement et d’application de ces technologies seront en mesure d’assurer leur prospérité sur le long terme. La garantie est l’existence d’un capital humain de haut niveau se positionnant à la pointe des connaissances et capable de soutenir ces industries. « Pour développer un tel capital, ingénieurs, scientifiques et chercheurs qui s’intègreront dans la recherche et l’industrie, il faut permettre à des couches plus vastes de populations l’accessibilité aux études de haut niveau. Le Néguev est un excellent champ d’action pour les initiatives et les projets de l’École SCE », précise le Pr Haddad.

Etudiants français à la SCE (à droite)

Etudiants français à la SCE (à d.) et campus de Beer Sheva (à g.)

En Israël, on admire les réussites mondiales du secteur high tech (Mobileye, Waze…) mais la  vérité est qu’Israël souffre d’une pénurie de 7000 ingénieurs pour la prochaine décennie, selon une étude du ministère israélien de la science et des technologies (The State of Science in Israel, 2013).

C’est dans ce contexte particulier que s’inscrit l’École d’Ingénieurs Sami Shamoun. La SCE forme des ingénieurs de haut niveau et ouvre ses portes à une population diversifiée. C’est la plus importante école d’ingénieurs d’Israël. Quelques 5000 étudiants préparent une licence ou une maîtrise sur les deux campus de Beer Sheva et d’Ashdod et représentant 15% de l’ensemble des scientifiques qui arrivent chaque année sur le marché israélien. L’École offre une opportunité d’accéder aux études d’ingénierie à tous ceux qui en ont le potentiel et organise des programmes spécifiques et variés tels que le programme destiné aux immigrants juifs de France.

Le lien français : « la voie vers le diplôme d’ingénieur passe par Israël »

De jeunes juifs français lauréats du bac scientifique ont décidé de faire leur Alyah pour étudier et vivre en Israël. L’équipe universitaire de l’école a élaboré un programme particulier adapté à leurs besoins. Le premier semestre du programme est dédié aux études d’ingénierie, à l’étude de l’hébreu, du judaïsme et d’Eretz Israël, le tout en français et dès le deuxième semestre, les cours sont prodigués en hébreu et une partie des cours sont dispensés avec d’autres étudiants de l’École d’Ingénieurs.

Le Pr Yehouda Haddad ajoute, « l’École d’Ingénieurs, en collaboration avec l’Agence Juive et le Programme Massa, sont convaincus que ce programme contribuera grandement à encourager les jeunes français à venir s’installer en Israël pour y acquérir une formation dans le domaine de l’Ingénierie, si recherché en Israël ».

Ce programme rencontre un grand succès et sa diffusion en France éveille un grand intérêt. « Seuls les étudiants titulaires d’un baccalauréat avec une moyenne de notes élevée et qui passeront avec succès les examens d’entrée pourront poser leur candidature pour étudier à l’École. Du fait du nombre limité des places, seuls les meilleurs seront acceptés », précise le Pr Haddad.

En première année, les étudiants ayant le statut de touriste, devront à la fin de cette première année d’études choisir soit de retourner en France, soit de faire leur Alyah. « Notre expérience avec les deux premières promotions nous donne à penser que tous feront leur Alyah. Et même s’ils retournent en France un jour, ils constitueront d’excellents ambassadeurs de l’Etat d’Israël en France », estime le Pr Haddad.

Environnement des études : formation professionnelle, entrepreneuriat et recherche

Plus de la moitié des universitaires en Israël étudient aujourd’hui dans des collèges créés au début des années 90 en réponse au besoin énorme d’Israël de constituer un capital humain universitaire en général et d’ingénieurs en particulier. C’est à cette période qu’a été créée l’École d’Ingénieurs Sami Shamoon, afin de répondre au besoin croissant d’acquisition de connaissances universitaires, tout en élargissant l’accessibilité et en créant l’égalité des chances. Grâce, entre autres, à des frais de scolarité équivalents à ceux des universités, à des cours préparatoires spécifiques et à la mise en place d’un système de soutien élargi de bourses. Aujourd’hui, l’École comprend différentes sections d’études. Parmi elles, l’ingénierie des programmations avec une spécialisation en Cyber, en ingénierie du bâtiment, en ingénierie de l’électricité et de l’électronique, en ingénierie de la chimie, en ingénierie de la mécanique et en ingénierie de l’industrie et de la gestion.

Le Pr Haddad précise qu’à « la SCE, on veille à assurer un niveau universitaire élevé et on croit en l’excellence de la formation dans le domaine de l’ingénierie, de la technologie et de la haute technologie (High Tech). Un ingénieur en fin d’études la SCE est un ingénieur professionnel formé à la curiosité, doté d’une pensée créative, d’un dynamisme et d’un goût permanent pour l’étude, tout en ne perdant pas de vue les valeurs et le souci d’aider la communauté et l’humanité ». En parallèle aux recherches, l’École met l’accent sur une pensée différente, sur la modernité et la créativité qui ouvrent d’autres voies. Dans ce cadre, l’École fait la promotion d’un centre d’entrepreneuriat, où les étudiants profitent d’encouragements et d’aides réelles pour tout ce qui concerne le développement des initiatives. « Nous croyons en nos étudiants et aux nouvelles idées qu’ils amènent avec eux. Le but n’est pas seulement de leur donner une réponse aux besoins actuels de l’industrie, dans chacune de ses composantes, high tech, industrie chimique, industrie du bâtiment etc.., mais également de façonner l’avenir, de créer la génération future des ingénieurs qui apporteront avec eux la qualité exceptionnelle, et en fin de compte la chose qui propulsera l’industrie vers d’autres horizons ».

En premier plan, Simon Skira, Directeur délégué de SCE pour les pays francophones européens et le Canada École d’ingénieurs de Beer-Sheva et Ashdod

Au premier plan, Simon Skira, Directeur délégué de la SCE pour les pays francophones européens

Le format des études à la SCE est particulièrement en phase avec les besoins des entreprises qui peuvent aisément intégrer les lauréats. À la SCE, on apprend l’ingénierie dans sa diversité et dans un environnement à projets orientés où les étudiants font face à des défis et des missions réelles du monde de l’ingénierie et expérimentent le travail de l’ingénieur en passant de la théorie à la pratique. Le développement de projets se fait en coopération avec les industriels et avec les préposés aux postes élevés de l’industrie. L’École est fière du taux élevé de placement de ses lauréats qui atteint plus de 90% parmi les lauréats qui travaillent dans le domaine de leurs études. Les ingénieurs qui ont étudié à l’École sont les premiers aujourd’hui du point de vue intégration dans l’industrie, et pour preuve, de nombreux anciens son arrivés à des postes de gestion dans des différentes entreprises. Parmi les entreprises qui accueillent les alumnis de SCE : HP, NESS, EMC, BARAN, AMDOCS, ELTA , ICL, TEVA…

Simon Skira – simon.skira@sce.ac.il
Directeur délégué de SCE pour les pays francophones européens
École d’ingénieurs de Beer-Sheva et Ashdod

Israël Science Info