Le 23 nov. 2015 par Israël Science Info desk
Ce n’est pas encore Terminator mais on y est presque. Des scientifiques israéliens ont réussi à mettre au point un nouveau matériau flexible et sensible au toucher, capable de se réparer et de se reconstituer de lui-même en cas de dommages comme le ferait une peau qui cicatrise. Cette innovation est le fruit des travaux conjoints des chercheurs du Technion et de l’Institut Russell Berrie pour les nanotechnologies (
RBNI Technion). Selon les chercheurs, ce matériau révolutionnaire qui dispose de capteurs sensibles à la pression à la chaleur et aux particules volatiles, pourrait notamment servir en matière de technologie applicable aux écrans tactiles, mais aussi, permettre de surveiller et de corriger les imperfections dans les circuits électriques.
En outre, il pourrait servir comme «peau électronique» capable de surveiller l’état de santé de l’utilisateur. Le Dr Tan-Phat Huynh, chercheur au Technion, et le Pr Hossam Haick, chef de l’un des laboratoires de l’institut, ont expliqué que : « leur développement est basé sur de nouveaux types de polymères synthétiques avec des propriétés électriques et chimiques. » Les chercheurs ont également déclaré que si le matériau est endommagé, il pourrait retrouver sa forme initiale 10 à 30 minutes après avoir été abîmé. « La fonction d’auto-réparation est susceptible d’agir sur n’importe quelle partie du matériau, de sorte qu’il puisse se renouveler entièrement » a ajouté le Pr Haïck. Les expériences menées au cours de la recherche ont montré que pendant une période de six mois d’utilisation en continu, et même en subissant des dommages, le matériau a perdu moins de 10 % de ses capacités sensibles.
Publication dans Advanced Materials, 9 novembre 2015
Sources Direct Matin et koide9enisrael
A noter :
En septembre dernier, des scientifiques de la Nasa et de l’Université du Michigan avaient annoncé la mise au point d’un matériau qui se régénère tout seul, en quelques secondes seulement. Destiné à être utilisé dans l’espace, ses propriétés lui permettent par exemple de reboucher un trou dans la carlingue d’une station orbitale, en quelques secondes seulement. Ce qui peut éviter une fuite fatale, en attendant qu’une réparation plus complète ait lieu. Le matériau est composé d’un liquide emprisonné entre deux couches de polymère. Lorsqu’un impact provoque un trou traversant les trois couches, le liquide entre en contact avec l’oxygène et entraîne une réaction chimique (polymérisation) le transformant en solide. Des expériences similaires d’auto-régénération avaient déjà été conduites, indiquent les scientifiques, mais leur formule permet une solidification plus rapide que les précédentes démonstrations.
Source L’Express