Une nouvelle enquête menée par l’Université Bar-Ilan en Israël révèle qu’une majorité de parents israéliens ayant des enfants âgés de 5 à 11 ans accepteraient de les faire vacciner contre le Covid-19 si la FDA (USA) approuve le vaccin pour ce groupe d’âge. L’enquête a été réalisée entre le 23 septembre et le 3 octobre par le Dr Liora Shmueli, du Programme de gestion de la santé publique et des systèmes de santé du Département de gestion de l’Université Bar-Ilan. L’Institut de recherche Sarid pour les services de recherche a aidé à mener cette enquête en ligne qui comprenait un échantillon représentatif du public juif en Israël.
Huit cent quatre-vingt quatorze mères et pères de plus de 18 ans y ont participé. Les résultats préliminaires indiquent que plus de la moitié des parents (57%) ont exprimé leur intention de vacciner leurs enfants cet hiver si un vaccin est approuvé et disponible. Sur le plan démographique, des différences significatives sont apparues entre les hommes et les femmes (65% contre 51%, p<0,001, respectivement), les parents de plus de 40 ans contre ceux de moins de 40 ans (64% contre 50%, p<0,001, respectivement), diplôme universitaire par rapport à un diplôme non universitaire (60% contre 53%, p<0,05, respectivement) et des revenus supérieurs à la moyenne par rapport à ceux inférieurs à la moyenne et à la moyenne (67% contre 52% et 53% p<0,001, respectivement).
Aucune différence significative n’a été découverte entre les confessions religieuses, selon l’état matrimonial, ou selon l’indice du Bureau central des statistiques d’Israël, qui mesure les écarts entre le centre et les périphéries d’Israël, concernant l’intention de vacciner. Fait intéressant, les parents dont les enfants ont reçu le vaccin contre la grippe l’hiver dernier ont exprimé une volonté significativement plus élevée de vacciner leurs enfants contre le Covid-19 cet hiver que ceux dont les enfants n’ont pas reçu le vaccin contre la grippe (68% contre 48 %, p<0,001, respectivement). Les parents qui ont eux-mêmes reçu le vaccin contre le coronavirus ont exprimé une plus grande volonté de vacciner leurs enfants âgés de 5 à 11 ans par rapport aux parents qui n’ont pas été vaccinés (61% contre 6%, p<0,001, respectivement).
Seulement 6% des parents interrogés ont indiqué qu’ils n’avaient pas été vaccinés et n’avaient pas l’intention de se faire vacciner. Les répondants qui ont des enfants âgés de 12 à 15 ans qui ont déjà été vaccinés, ont exprimé une plus grande intention de vacciner leurs enfants âgés de 5 à 11 ans par rapport à ceux dont les enfants âgés de 12 à 15 ans n’ont pas été vaccinés (55% contre 44 %, p<0,001, respectivement). À quelle vitesse les parents feront-ils vacciner leurs enfants si le vaccin est approuvé et disponible ? 27% des parents ont répondu qu’ils les vaccineraient immédiatement, dans moins d’un mois ; 27% ont répondu dans un délai d’un à trois mois ; et 24% ont répondu qu’ils attendraient (17% vaccineraient dans les quatre à 12 mois, 7% attendraient plus d’un an). 23% ont répondu qu’ils ne vaccineraient pas du tout leurs enfants dans ce groupe d’âge.
70% des personnes interrogées qui ont déclaré qu’elles ne vaccineraient pas leurs enfants immédiatement ou pas du tout si le vaccin leur était proposé ont exprimé des inquiétudes quant à la sécurité du vaccin, 61% ont déclaré craindre des effets secondaires graves du vaccin et 57% ont exprimé la crainte que les essais cliniques et le processus d’approbation ont été menés trop rapidement pour des raisons politiques. Les préoccupations supplémentaires qui ont surgi parmi les parents comprenaient le sentiment que Covid n’est pas dangereux pour les enfants, il n’y a donc aucune raison de les vacciner, ainsi que la crainte d’une faible efficacité du vaccin.
D’autres ont dit qu’ils préféraient attendre et voir comment les enfants de ce groupe d’âge réagissent au vaccin. L’enquête a classé un certain nombre d’incitations qui pourraient accélérer la préparation des parents à vacciner leurs enfants, notamment un passeport « vert », qui faciliterait les déplacements (60%) et l’administration du vaccin au sein du système éducatif (50%). En revanche, la plupart des personnes interrogées ont indiqué qu’une compensation monétaire ou des amendes (telles qu’une réduction des prestations d’assurance nationale) n’augmenteraient pas leur intention de faire vacciner leurs enfants âgés de 5 à 11 ans (57% et 64%, respectivement).
Traduction/adaptation Esther Amar pour Israël Science Info