Israël aura la plus forte croissance des pays de l’OCDE en 2026 et 2027

Le rapport de début décembre de l’OCDE révèle que la croissance devrait s’accélérer, passant de 3,3 % en 2025 à 4,9 % en 2026, et se maintenir à un niveau soutenu de 4,6 % en 2027, suite à la libération des otages et au cessez-le-feu. Le secteur privé sera le moteur de l’expansion économique, à mesure que les dépenses militaires diminueront. Avec l’allègement des contraintes d’approvisionnement, l’inflation devrait se réduire, passant de 3,1 % en 2025 à 2,4 % en 2026 et à 2,0 % en 2027. La poursuite de l’assainissement budgétaire et la stabilité monétaire sont essentielles à une croissance tirée par le secteur privé. Les efforts visant à équilibrer les comptes publics devraient privilégier les mesures les plus favorables à la croissance. Cela implique de passer d’une restriction générale des dépenses à des réductions ciblées, fondées sur une hiérarchisation des secteurs prioritaires, en préservant l’éducation et les infrastructures, tout en augmentant les impôts les moins pénalisants. La stabilisation de l’inflation à 2 % dans un contexte d’amélioration des conditions d’approvisionnement requiert un léger assouplissement supplémentaire de la politique monétaire. La croissance à long terme bénéficierait d’une intensification des réformes réglementaires.

L’amélioration de la situation géopolitique favorise une croissance économique plus soutenue. Le cessez-le-feu a des répercussions économiques importantes, notamment une prime de risque plus faible. Les taux des swaps sur défaut de crédit ont baissé de 30 points de base après la guerre de 12 jours avec l’Iran en juin. Après que ce conflit a paralysé l’activité économique, entraînant une contraction du PIB de 1,1 % au deuxième trimestre, celle-ci a fortement rebondi avec une croissance de 3,0 % au troisième trimestre. Par conséquent, les achats par carte de crédit, indicateur à haute fréquence de la consommation, ont également fortement progressé. Le climat des affaires s’était déjà amélioré avant le cessez-le-feu, avec une proportion positive (+21 %) de répondants anticipant une amélioration en octobre. Le marché du travail est robuste, avec un taux de chômage de 3,0 % en septembre.

Au niveau mondial, le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, précise : « Nos projections indiquent un ralentissement de la croissance du PIB mondial, passant de 3,3 % en 2024 à 3,2 % en 2025 et 2,9 % en 2026, avant un léger rebond à 3,1 % en 2027« .