A l’occasion du forum Togo-Union européenne, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Moustafa Mijiyawa a présenté un document sur la Politique nationale de santé au Togo. Rapporte l’Union pour la Patrie. « La politique nationale de santé, mise en œuvre par le Gouvernement, a deux objectifs, alimentés par deux pôles pathologiques. Deux problèmes affectent le système sanitaire, auxquels sont opposées deux mesures, le tout devant aboutir à la mise sur pied d’un système de santé de base robuste et résilient, socle d’entités de standing international en construction, et d’une couverture maladie universelle en extension.
La politique mise en œuvre vise à ajouter des années à la vie, et de la vie aux années.
Les deux pôles pathologiques sont représentés par les maladies infectieuses et parasitaires (paludisme, diarrhées, infections respiratoires, tuberculose, VIH/SIDA) principaux responsables de la mortalité des moins de cinq ans, et les maladies non transmissibles (hypertension artérielle, diabète, cancers) affectant surtout les sujets de plus de 35 ans.
L’espérance de vie à la naissance est de 60 ans ; le taux de croissance annuel est de 2,5% ; l’indice synthétique de fécondité de 4,4 ; le taux brut de natalité de 33 pour mille ; le taux brut de mortalité de 6 pour mille ; et le taux d’accroissement naturel de 2,7%. Le taux de mortalité maternelle est estimé à 401 décès pour 100.000 naissances vivantes ; le taux de mortalité néonatale de 27 pour 1000 naissances ; et celui de la mortalité infanto-juvénile de 89 pour 1000 naissances vivantes. La prévalence de l’hypertension artérielle est de 30% dans la population adulte et celle du tabagisme de 42,5% (tabagisme actif : 8,5% ; tabagisme passif : 34%). En 2010, 16,4% des sujets testés à l’Institut National d’Hygiène sont porteurs du virus de l’hépatite virale B. Le VIH/SIDA affecte 2,3% de la population, et le paludisme 270 cas pour mille habitants chaque année. 41 nouveaux cas de tuberculose sur 100.000 sont enregistrés chaque année. Environ 500 nouveaux cas d’accidents vasculaires cérébraux sont annuellement enregistrés dans les formations sanitaires.
Deux problèmes essentiels affectent le système de santé : un important déficit de gestion, d’une part, et une insuffisance qualitative et quantitative des équipements et des infrastructures, d’autre part. Deux mesures sont mises en vigueur pour y remédier : la réforme du mode de gestion des formations sanitaires par la contractualisation et la réhabilitation et l’équipement des formations sanitaires…
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