Écocide dans le Néguev lors du conflit : un plan global de restauration écologique afin de protéger les espaces ouverts endommagés

La nature dans le Néguev occidental se caractérise par des valeurs écologiques, paysagères, historiques et sociales. Durant la guerre des Épées de Fer, plus de 7700 dunams (7,7 km2) d’espaces ouverts et naturels ont été endommagés dans la région de Tkuma. Ces dernières années, le ministère de la Protection de l’environnement, en collaboration avec l’administration de Tkuma, a élaboré un plan global de restauration écologique afin de protéger les espaces ouverts endommagés et de renforcer le lien entre les communautés et leur environnement. Ce plan est conforme à la décision gouvernementale n°1699 d’avril 2024, qui définit le plan stratégique de réhabilitation, de revitalisation et de développement de la région de Tkuma pour la période 2024-2028.

Les dégâts causés à la nature dans la région de Tkuma au début de la guerre ont été considérables. Bien que la plupart des risques environnementaux immédiats liés à l’activité militaire aient été éliminés, les conséquences de ces dégâts sont encore clairement visibles sur le terrain. Des habitats uniques ont été détruits, la fourniture de services écosystémiques a été perturbée et le risque d’introduction d’espèces invasives s’est accru. L’une des caractéristiques sociales de la région de Tkuma est le lien profond qui unit les communautés à la nature et aux espaces naturels, qui constituent un pôle d’attraction touristique, notamment pendant la saison du « Sud Rouge ». La restauration de la nature peut donc contribuer à la revitalisation des communautés, encourager le retour des habitants dans leur région et renforcer leur attachement à leur territoire, tout en créant de nouveaux espaces de promenade.

C’est pourquoi le ministère de la Protection de l’environnement, sous l’égide de Tamar Bar-On, chef de la Division de la réhabilitation environnementale de la région de Tkuma, de Tamar Raviv, chef de la Division de la biodiversité et des espaces ouverts, et de moi-même, a lancé l’appel à projets « Tkuma-Teva 2025 », doté d’un budget de 43 millions de NIS, alloué aux collectivités locales de la région de Tekoma : Sderot, Eshkol, Sdot Negev, Shaar Negev et la côte d’Ashkelon. Ce budget est destiné à la réhabilitation écologique, à la planification et à la création de sites naturels urbains, ruraux et spatiaux, ainsi qu’à des projets éducatifs et des activités communautaires renforçant le lien et l’affinité avec l’environnement local.

De plus, le ministère de la Protection de l’environnement, en collaboration avec la Société pour la protection de la nature (SPNI), a mis en place un cadre professionnel pour accompagner les collectivités locales dans leurs candidatures à l’appel à projets, la sélection des projets pertinents et leur mise en œuvre ultérieure. Toutes les collectivités locales ont soumis des projets de réhabilitation de zones et de création de sites naturels, favorisant ainsi le lien entre les communautés engagées pour la nature. L’ensemble de ces actions contribue à la mise en place d’une infrastructure écologique, environnementale et sociale qui servira de base à la restauration et au renouveau local. L’alliance judicieuse des compétences professionnelles, du soutien gouvernemental et de l’implication des communautés permettra de faire progresser la restauration écologique de la rivière Tkuma et d’en faire un modèle illustrant comment la nature, la communauté et la planification stratégique peuvent œuvrer de concert à un avenir durable.

Auteur : Einat Zehavian Weissman, docteure en sciences, diplômée de la 14e promotion du Programme d’interface écologique et conseillère scientifique auprès de la Division de la réhabilitation environnementale de la région de Tekuma, au ministère de la Protection de l’environnement.

Source Ekolog